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Débat: Sarko jugé plus convaincant que Ségo

L'élection de Nicolas Sarkozy constitue un tournant
Pour 53% des Français sondés, Sarkozy s'est montré plus convaincant
Nicolas Sarkozy a été "le plus convaincant" pour 53% des téléspectateurs qui ont regardé mercredi le débat entre les deux candidats au second tour de la présidentielle, selon un sondage Opinion Way.

Ils sont 31% à penser que la candidate socialiste Ségolène Royal
a été "la plus convaincante", tandis que 15% répondent "ni l'un, ni
l'autre" et que 1% ne se prononcent pas.

A chacun ses points forts

Selon l'étude réalisée pour "Le Figaro" et LCI et diffusée
jeudi, le candidat UMP a convaincu une majorité de sondés sur "le
nombre de fonctionnaires" (51% contre 35% pour Ségolène Royal),
"les 35 heures" (47% contre 32%), la "réforme de la fiscalité" (52%
contre 21%), la "lutte contre la sécurité" (60% contre 17%) ou
encore la "réduction de l'endettement de la France" (48% contre
17%).



De son côté, la candidate PS a été jugée la plus convaincante par
la plus grande partie des personnes interrogées sur
"l'environnement" (53% contre 21% pour Nicolas Sarkozy), "la place
des handicapés à l'école" (47% contre 30%), la "réduction des
inégalités sociales" (46% contre 27%) et l'école (45% contre 36%).
De nombreuses personnes ont par ailleurs relevé les inexactitudes
dans les propos des deux candidats (lire
ci-contre
).

Un sondage critiqué

Les codirecteurs de campagne de Ségolène Royal, Jean-Louis
Bianco et François Rebsamen, se demandent "à qui profite un tel
sondage". "Sans aucune précision sur les marges d'erreur",
l'institut Opinion Way "proclame que Nicolas Sarkozy serait le
vainqueur du débat d'hier soir sur tous les sujets économiques et
sociaux, abandonnant les restes d'empathie à Ségolène Royal pour
les thèmes dits compassionnels", jugent les deux hommes, qui
"s'insurgent contre ces pratiques et dénoncent des manoeuvres de
commande".



Le sondage a été réalisé les 2 et 3 mai sur la base d'un
questionnaire soumis en ligne à un échantillon de 978 personnes
ayant suivi le débat télévisé entre Ségolène Royal et Nicolas
Sarkozy. Cet échantillon est issu d'un échantillon de 1415
personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans
et plus constitué selon la méthode des quotas.



Toutefois au final, selon les analystes, le débat ne devrait pas
changer radicalement la donne, les deux finalistes de la
présidentielle semblant s'être neutralisés à l'occasion des
différentes passes d'armes violentes qui ont marqué la soirée.

Pour Sarkozy, le débat a été «digne»...

Le débat télévisé, qui a réuni plus de 20 millions de
téléspectateurs, a été "digne", a commenté jeudi Nicolas Sarkozy,
qui fait course en tête selon les sondages. "J'espère qu'il a
intéressé les Français".



"J'ai été un peu étonné, parfois, par une certaine agressivité de
Madame Royal", a glissé Nicolas Sarkozy sur RTL. "C'était peut-être
volontaire, une stratégie de sa part", a-t-il estimé. Quant à
l'échange très violent qui les a opposés au sujet de la
scolarisation des enfants handicapés, il a parlé d'"une forme
d'intolérance".

...et pour Royal, c'était «un moment démocratique»

Pour Ségolène Royal, la confrontation "était claire". "C'est un
moment fort, un moment démocratique, crucial qui, je pense, a
permis aux Français de se faire une idée plus précise à la fois du
tempérament des candidats et aussi du fond des sujets", a-t-elle
dit.



Revenant sur la question des enfants handicapés, elle a affirmé
sur France-Inter: "On n'est jamais trop offensif lorsqu'il s'agit
de défendre des convictions, des valeurs". "Etre offensif et garder
intacte au coeur la capacité d'une révolte, d'une insoumission,
d'une colère saine face à des injustices ou face à une forme
d'immoralité politique qui consiste à dire le contraire de ce que
l'on fait, je pense que c'est le signe au contraire d'une
structuration extrêmement solide", a-t-elle avancé.



agences/hof

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Bayrou ne votera pas pour Sarkozy

Le président de l'UDF François Bayrou a déclaré qu'il ne voterait "pas" pour le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle, selon "Le Monde" daté de vendredi.

Arrivé en troisième position le 22 avril lors du premier tour, le président de l'UDF exprime donc explicitement son refus d'apporter son soutien à celui qui selon lui "risque d'aggraver les déchirures du tissu social".

Selon "Le Monde", le président de l'UDF a déclaré qu'il ne ferait "probablement pas" de déclaration avant le second tour, dimanche. Il précise toutefois "en triple off", d'après le journal, que Ségolène Royal "s'en est plutôt bien sortie" lors du débat télévisé face à Nicolas Sarkozy mercredi soir.

Inexactitudes relevées

Plusieurs ministres, parlementaires ou associations sont intervenus jeudi pour dénoncer les "contrevérités" de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy dans le débat.

Ainsi, le ministre de la Santé Philippe Bas et son collègue de l'Education Gilles de Robien ont assuré qu'"en 2002, il y avait moins de 90'000 enfants (handicapés) scolarisés dans l'école de leur quartier ou de leur village", contre 160'000 "à la rentrée 2006".

Le ministre de l'Agriculture a accusé la candidate socialiste d'avoir avancé des "contrevérités" au sujet d'une usine de production de biocarburants.

Le député socialiste européen Gilles Savary a dénoncé "une promesse pernicieuse" de Nicolas Sarkozy, qui entend "taxer les camions étrangers sur le sol français", ce qui serait contraire au droit européen.

Quant à la querelle sur l'énergie nucléaire, elle a donné lieu à des erreurs de part et d'autre, aucun des deux candidats n'évoquant la part véritable du nucléaire dans la production d'électricité (78%, source: Observatoire de l'énergie).

En revanche, Nicolas Sarkozy s'est attiré des critiques en "incompétence" du réseau Sortir du nucléaire pour avoir "confondu la 3e génération et la 4e génération de réacteurs nucléaires".