Cette conférence était consacrée au soutien aux autorités de
Bagdad pour lutter contre la violence endémique.
Dans son discours devant les représentants d'une soixantaine de
pays et organisations internationales réunis dans la station
balnéaire égyptienne, le ministre iranien des Affaires étrangères a
vivement attaqué les Etats-Unis (lire
ci-contre).
Appel à la fin de la violence
Sur le thème central de la conférence, à savoir l'avenir de
l'Irak, les responsables irakiens et les représentants de la
communauté internationale, dopés par un assouplissement de la
politique américaine au Moyen-Orient, ont exhorté les voisins de ce
pays à l'aider à lutter contre la violence endémique.
"Nous ne permettrons pas aux organisations
terroristes de considérer que le territoire irakien est un lieu sûr
pour elles", a affirmé le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki
durant la réunion.
Prenant également la parole, le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon a pressé les participants "de faire (leur) part du travail
dans la dénonciation de la violence confessionnelle en Irak, de
renforcer l'échange bilatéral dans la région et d'encourager le
dialogue national en Irak".
Les pays voisins priés d'aider l'Irak
Dans leur communiqué final, les participants «réitèrent en
particulier leur appel à empêcher le transit de terroristes et
d'armes vers et depuis l'Irak, et soulignent de nouveau
l'importance de renforcer la coopération entre l'Irak et ses pays
voisins pour contrôler leurs frontières communes».
L'Iran, la Syrie, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis, l'Union
européenne (UE) et l'ONU ont notamment pris part à cette réunion.
Jeudi, les participants ont adopté un plan quinquennal de sauvetage
de l'Irak et promis d'annuler environ 30 milliards de dollars de
dette. Cinq policiers irakiens ont été tués vendredi dans le sud de
Bagdad lors de l'explosion d'une bombe au passage de leur
patrouille. Quatre GI's ont été tués et neuf autres blessés en
trois points d'Irak jeudi, a déclaré vendredi l'armée
américaine.
agences/hof
L'Iran accuse les USA de terrorisme
Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a accusé Washington de se livrer à des actes de "terrorisme" en Irak et de projeter d'"attaquer" les pays voisins.
Ces propos ont refroidi ceux qui espéraient une reprise franche du dialogue entre les Etats-Unis et l'Iran, officiellement rompu depuis 1980.
Des experts iraniens et américains se sont pourtant rencontrés en marge de la conférence, a affirmé le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari.
Mais une rencontre en tête-à-tête entre Condoleezza Rice et Manouchehr Mottaki, objet de toutes les rumeurs, n'a finalement pas eu lieu, les deux leaders n'ayant eu qu'un bref échange jeudi.
Meilleur contact de "Condie" avec la Syrie
Avec la Syrie, les choses se sont mieux passées jeudi qu'avec l'Iran, Condoleezza Rice ayant rencontré pendant une demi-heure son homologue syrien Walid Mouallem, première rencontre à ce niveau depuis janvier 2005.
Elle a précisé avoir évoqué avec lui le «problème des combattants étrangers à l'origine de la plupart des attentats en Irak».
Les Etats-Unis accusent la Syrie de ne pas faire assez pour empêcher l'infiltration des insurgés en Irak.
Ils accusent également Damas et Téhéran d'attiser la violence chez leur voisin, en finançant respectivement la rébellion sunnite et les milices chiites.