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Distancée, Ségolène Royal s'accroche

Ségolène Royal et l'armada socialiste étaient réunis hier soir à Lille
Ségolène Royal et l'armada socialiste étaient réunis hier soir à Lille
Ségolène Royal ne baisse pas les bras. Alors que trois sondages la donnent largement battue au second tour avec un retard de 6 à 9 points sur Nicolas Sarkozy, elle continue de croire à la victoire et minimise le poids des études d'opinion.

"Ah, les sondages! Pour moi, le seul qui vaille, c'est le vote
des Français", se défend la candidate socialiste dans un entretien
au "Parisien/Aujourd'hui en France", publié à deux jours du second
tour de la présidentielle. Selon l'institut Ipsos-Dell, elle
recueillerait 46% des intentions de vote contre 54% à Nicolas
Sarkozy. L'institut CSA-Cisco la donne perdante à 47% contre 53%.
Enfin, un sondage TNS-Sofres pour "Le Figaro" et RTL la crédite de
45,5% contre 54,5%, soit neuf points d'écart.

Droite dénoncée

Evoquant la question de sa crédibilité, Ségolène Royal dénonce
"une campagne orchestrée par la droite" depuis "des mois" et
"mettant en doute (s)a compétence, voire (l)'accusant de
fragilité". "Je suis une femme solide, au clair sur mes
convictions, capable de défendre les intérêts de la France",
martèle-t-elle.



S'adressant aux électeurs "qui n'ont pas encore choisi" et aux
"indécis", elle promet qu'avec elle "il n'y a aucun risque" mais
"tout à gagner". "La France, si je suis élue, sera une France
rayonnante et confiante dans son avenir", assure-t-elle. "Ayez
confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts
défendus".

Sarkozy comme Bush

Selon elle, Nicolas Sarkozy "porte la même idéologie
néoconservatrice" que George W. Bush et "imite" le président
américain "dans sa technique du compassionnel conservateur" face à
la "misère des gens".



La candidate socialiste se défend d'avoir surjoué la colère lors
du débat télévisé qui les a opposés mercredi soir et revendique une
"capacité d'indignation". "Je ne veux pas qu'on exploite la misère
des gens pour faire de la commisération. Or, Nicolas Sarkozy donne
de plus en plus dans ce registre", fustige-t-elle. "Il imite George
W. Bush dans cette technique du compassionnel conservateur. On
pleure sur les gens. On utilise les faits divers et, lorsqu'on est
aux responsabilités, on n'agit pas pour le présent et on promet
pour demain", tonne-t-elle.

Retour sur le duel TV

Revenant sur leur duel télévisé, la candidate PS estime que son
adversaire était "sur la défensive" et "parfois" en "difficulté".
Elle le juge "désinvolte" sur l'affaire de la policière violée en
Seine-Saint-Denis.



Enfin, elle dénonce la "démagogie de certaines de ses
propositions" et l'accuse de "jeter de l'huile sur le feu" avec des
"mots violents comme Kärcher". "La fermeté ce n'est pas des mots,
mais des actes", assène-t-elle.



ap/nr

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Sarkozy revient sur les "outrances" de Royal

Nicolas Sarkozy a accusé vendredi matin Ségolène Royal de lancer des "attaques outrancières" après ses propos le comparant au président américain George W. Bush.

"Eh bien! elle n'était pas de bonne humeur ce matin, ça doit être les sondages", a-t-il lancé sur Europe-1. "Il n'y a rien à répondre à ça, c'est tellement outrancier. Je suis sûr que Mme Royal est quelqu'un qui vaut mieux que ce qu'elle vient de dire".

Revenant sur le débat d'entre deux tours de mercredi soir, il a observé que la candidate socialiste avait "choisi d'être agressive". "Je pense qu'elle a tort. La France est un pays qui a beaucoup d'énergies, il faut donc le diriger, le représenter, l'incarner de façon tolérante, ouverte et respectueuse", a-t-il lâché.

A deux jours du second tour de la présidentielle, il s'est gardé de tout triomphalisme. "Je ne me dis pas je vais gagner ou je vais perdre. Je me dis reste concentré et fais ton travail le mieux possible et attend sereinement le choix des Français".