L'Allemagne, présentée en modèle de gestion de la pandémie de coronavirus, a annoncé en matinée pour la première fois un reconfinement partiel à l'échelle locale face à l'éruption d'un important foyer de contamination parti du plus grand abattoir d'Europe où plus de 1500 cas d'infections ont été détectés.
Quelque 360'000 habitants de la circonscription de Gütersloh, en Rhénanie du Nord-Westphalie, sont concernés.
Dans l'après-midi, un deuxième reconfinement a été ordonné dans la circonscription de Warendorf, soit plus de 280'000 habitants aussi dans l'ouest du pays.
Jusqu'au 30 juin
Ce reconfinement, prévu dans un premier temps jusqu'au 30 juin, va se traduire par la limitation stricte des contacts entre personnes, la fermeture des bars, cinémas, musées, l'interdiction des activités de loisirs dans des espaces fermés.
Les restaurants pourront rester ouverts mais n'accueilleront que des clients d'un même foyer. Les habitants ne devront pas rester à leur domicile.
Ces mesures drastiques, qui interviennent à dix jours du début des vacances scolaires dans cette région très peuplée et très industrialisée, visent "à calmer la situation" et "accroître les tests" de dépistage.
Un pays relativement épargné
L'Allemagne, jusqu'ici relativement épargnée par le virus à la différence de ses partenaires européens comme la France, l'Italie ou l'Espagne, est sous le choc depuis la découverte d'un foyer de contamination important dans ce qui est présenté comme le plus grand abattoir d'Europe, Tönnies. Il emploie près de Gütersloh 6700 personnes, pour beaucoup venues de Bulgarie et de Roumanie.
Lundi soir, les autorités locales ont annoncé que 1553 personnes étaient contaminées par le Covid-19 dans l'arrondissement. Quelque 7000 personnes ont été placées en quarantaine, 21 hospitalisées et 6 sont en soins intensifs.
afp/nr