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Afghanistan: un des otages allemands meurt

Plusieurs étrangers (ici E.Damfreville) ont été enlevés cette année
Plusieurs étrangers (ici E.Damfreville) ont été enlevés cette année
Après une journée où la confusion régnait, le ministère allemand des Affaires étrangères a confirmé que l'un des deux otages allemands détenus par les talibans en Afghanistan était mort, sans avoir été exécuté. L'autre est vivant.

Cette déclaration survient après que les talibans ont affirmé
avoir exécuté leurs deux otages. Ils menacent par ailleurs un
groupe de Sud-Coréens (lire ci-contre).

Les talibans ont ainsi, eux, une autre version des faits,
affirmant avoir tué les deux otages, sans toutefois fournir de
preuves. "Les Allemands n'ont pas dit qu'ils retireraient leurs
troupes d'Afghanistan". Telle est la raison pour laquelle les chefs
talibans ont décidé de tuer les otages.



Si cette information était confirmée, il s'agirait de la première
exécution d'un otage étranger par les talibans depuis avril 2006.
Un ingénieur indien avait alors été tué dans la province de Zaboul,
dans le sud de l'Afghanistan.

Ultimatum expiré

Les talibans avaient donné jusqu'à samedi midi (7h30 GMT) aux
gouvernements allemand et afghan pour qu'ils entament avec eux des
négociations sur le sort des deux otages, enlevés mercredi à une
centaine de kilomètres au sud de Kaboul, menaçant, dans le cas
contraire, de les tuer.



Les talibans exigent notamment le retrait des 3000 soldats
allemands déployés dans le nord de l'Afghanistan et la libération
de tous leurs militants incarcérés dans les geôles afghanes. Près
d'un millier de talibans sont incarcérés en Afghanistan, selon le
ministère de la Justice.

Des ingénieurs?

Les deux Allemands, dont ni les identités ni les professions
n'ont été divulguées, ont été enlevés avec cinq collègues afghans.
Les talibans ont d'ailleurs affirmé samedi, sans non plus fournir
de preuves, avoir exécuté ces derniers, selon un porte-parole
rebelle.



Selon des sources afghanes, les Allemands sont des ingénieurs
travaillant pour une société non précisée.



afp/boi/hof

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Vingt-trois Sud-Coréens aussi enlevés

Les talibans assurent par ailleurs détenir depuis jeudi un groupe de 23 jeunes chrétiens évangélistes sud-coréens, dont 18 femmes, qui voyageaient en car. Un premier bilan faisait état de 18 Sud-Coréens enlevés.

Ils ont affirmé samedi, par la voix d'un porte-parole, qu'ils les tueraient si vingt-trois de leurs militants prisonniers en Afghanistan n'étaient pas libérés d'ici à dimanche matin.

Cet enlèvement est le plus important d'un groupe d'étrangers dans ce pays depuis la chute du régime des talibans fin 2001.

Les Sud-Coréens sont de jeunes évangélistes engagés dans des activités évangéliques de courte durée au service des enfants de Kandahar, a précisé Séoul vendredi.

Parti de Kaboul, le groupe se rendait à Kandahar, à environ 450 km plus au sud, et devait traverser des régions où les attaques et affrontements sont quotidiens.

Le président sud-coréen Roh Moo-hyun a appelé samedi à la libération immédiate de ses ressortissants. Séoul, qui a dit vouloir collaborer avec les talibans, n'a toutefois pas l'intention d'accélérer le retrait de son contingent dans le pays après ce rapt.

De nombreuses personnes, dont un Italien et deux Français, ont été enlevées cette année en Afghanistan. Elles ont été, pour la plupart, relâchées contre rançons.