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L'otage français des talibans de retour à Paris

Plusieurs étrangers (ici E.Damfreville) ont été enlevés cette année
Physiquement affaibli, l'ex-otage a dû être hospitalisé
L'avion ramenant en France l'ex-otage en Afghanistan Eric Damfreville, libéré vendredi par les talibans après 38 jours de captivité, s'est posé samedi matin sur l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris.

Le ministre français des Affaires étrangères Philippe
Douste-Blazy était sur place pour accueillir l'ex-otage, dont la
captivité a été décrite comme très éprouvante (lire
ci-contre
).



Un médecin l'a accompagné durant le voyage depuis Kaboul, effectué
à bord d'un Falcon 900 de l'armée de l'air française, a-t-on
indiqué de source diplomatique. Antoine Vuillaume, président de
l'association Terre d'Enfance dont est membre l'ex-otage, était
également présent. Dès que le Falcon 900 s'est immobilisé sur la
piste, Philippe Douste-Blazy et Antoine Vuillaume sont montés dans
l'avion à la rencontre d'Eric Damfreville.

Enlevé le 3 avril

Il avait été enlevé le 3 avril dans la province reculée de
Nimroz, frontalière de l'Iran, avec trois accompagnateurs afghans
et une collègue française, Céline Cordelier. Cette dernière a été
relâchée le 28 avril mais les trois Afghans n'ont pas été
libérés.



Un porte-parole des talibans a affirmé que le conseil de direction
du mouvement avait décidé de libérer l'otage parce que le nouveau
président français Nicolas Sarkozy, élu dimanche, avait laissé
entendre que la France pourrait retirer ses troupes (un millier
d'hommes) d'Afghanistan. Terre d'Enfance a indiqué que la captivité
de son travailleur humanitaire, maintenu enchaîné et bâillonné,
avait été éprouvante et que sa santé était "assez dégradée".



afp/hof

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"J'ai été bien traité"

Eric Damfreville a affirmé samedi avoir été "bien traité" durant ses 38 jours de captivité, peu après son arrivée à l'aéroport de Villacoublay, dans la région parisienne, où il est apparu très affaibli physiquement.

Eric Damfreville est descendu sur le tarmac d'un pas mal assuré, un oeil couvert d'un bandeau blanc, recouvert d'une couverture de survie et sous perfusion.

Dans une brève déclaration, il a néanmoins assuré avoir été "bien traité", son état physique étant lié selon lui à la "rusticité" des conditions de vie dans la région afghane où il était détenu.

"Ma joie est grande d'être là, et elle sera encore plus grande quand les trois Afghans seront également libérés", a-t-il dit, en souhaitant que ses trois accompagnateurs afghans aient également la vie sauve.

Eric Damfreville est parti aussitôt après en ambulance pour être hospitalisé.