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Le "train fou" de la toxicomanie s'est ralenti

Le dépistage des drogues est facilité par un test vendu en pharmacie
La consommation mondiale de cocaïne semble s'être stabilisée
La consommation et la production de drogues dans le monde se sont stabilisées au cours de l'année écoulée, selon le rapport de l'ONU sur les drogues, publié lundi à Genève. L'organisation appelle cependant à ne pas relâcher ses efforts.

«Des données récentes indiquent que le train fou de la
toxicomanie s'est ralenti», a commenté le directeur exécutif de
l'organe des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC),
Antonio Maria Costa, se félicitant de cette tendance.

La coca en déclin

Pour toutes les drogues ou presque (cocaïne, héroïne, cannabis
et amphétamines), on note des signes de stabilité générale, qu'il
s'agisse de production, de trafic ou de consommation.



La culture de la coca est en déclin dans les Andes, et la
consommation mondiale de cocaïne s'est stabilisée, même si la
réduction enregistrée aux États-Unis est contrebalancée par des
augmentations préoccupantes en Europe, note le rapport.



Le marché des stimulants de type amphétamine comme l'ecstasy a
également été contenu. Pour la première fois depuis des dizaines
d'années, les statistiques ne révèlent pas d'augmentation de la
production et de la consommation mondiales de cannabis.



La production d'opium en Afghanistan reste un problème majeur: les
cultures y ont progressé de manière spectaculaire en 2006, au point
de neutraliser les succès obtenus dans l'élimination d'autres
sources d'approvisionnement.

Augmentation des saisies

La coordination de l'action de détection et de répression a
permis d'augmenter le volume de drogues saisies. Plus de 45% de la
cocaïne produite dans le monde est maintenant interceptée (ce qui
représente une augmentation de 24% par rapport à 1999), ainsi que
plus d'un quart de l'héroïne (contre 15% en 1999), affirme
l'ONUDC.



Les trafiquants recherchent de nouveaux itinéraires, via l'Afrique
par exemple. L'Afrique est la cible des trafiquants de cocaïne qui
viennent de l'ouest (Colombie) et des trafiquants d'héroïne qui
viennent de l'est (Afghanistan).



L'agence de l'ONU demande d'agir rapidement face à cette menace
pour mettre un terme à la criminalité organisée, au blanchiment
d'argent et à la corruption et empêcher que l'usage de drogues ne
se répande sur un continent déjà en proie à bien d'autres
tragédies.



ats/ant

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Près de 200 millions de drogués

Près de 200 millions de personnes, soit 5% de la population mondiale, consomment de la drogue chaque année: parmi elles, 159 millions du cannabis (contre 162 millions l'année précédente).

Sur ce nombre, 25 millions, soit 0,6% de la population mondiale, ont des problèmes de toxicomanie considérés comme graves.

L'estimation globale du marché annuel de la drogue est de 322 milliards de dollars.

La prévention et les soins aux toxicomanes restent fondamentaux. Il faut traiter le problème à la racine, soit au niveau des usagers de drogue, recommande le rapport.

Des tests de détection précoces, de meilleures thérapies et l'intégration du traitement de la toxicomanie dans les programmes des services sanitaires et sociaux peuvent libérer les toxicomanes de leur dépendance, souligne en conclusion l'agence de l'ONU.

Les Suisses, gros fumeurs de cannabis

La Suisse se singularise surtout par sa consommation de cannabis, l'une des plus élevées en Europe: 9,8% de la population en consomment, derrière l'Italie (11,9%), mais plus qu'en France (8,5%).

Selon une nouvelle méthode d'analyse de la consommation de cocaïne, pratiquée sur les eaux usagées, trois villes suisses se distinguent: si New York bat tous les records de consommation, St Moritz, Zurich et Bâle sont parmi les dix premières villes du monde.