derniers affrontements portent à huit le nombre de morts depuis vendredi.
La délégation de la sécurité égyptienne avait pourtant réussi à
amener les deux parties à la table des négociations dimanche soir
où ils sont parvenus à un accord sur le retrait de leurs forces
respectives et sur un échange de prisonniers, ont précisé les
porte-parole du Fatah et du Hamas.
Mais quelques heures plus tard, les militants proches du président
de l'Autorité palestinienne ont affirmé que les hommes du Mouvement
de la résistance islamique ont attaqué un de leurs bureaux dans le
nord de la ville à coups d'armes automatiques et de grenades.
De son côté, le Hamas affirme que le Fatah a attaqué un barrage
contrôlé par ses hommes. Selon des responsables hospitaliers, deux
militants du Fatah ont été tués et dix autres Palestiniens des deux
camps ont été blessés.
Le Hamas dément avoir allumé le feu
Le Hamas a démenti toute implication dans le meurtre de Baha
Abou Jarad, 32 ans, membre des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa,
proches du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Il a été
criblé de balles alors qu'il circulait en voiture à Beit Lahiya
(nord du territoire), ainsi que son garde du corps. Les deux hommes
ont succombé plus tard à leurs blessures, selon des sources
hospitalières.
Le Fatah a immédiatement imputé cette attaque au Hamas. Les
Brigades ont affirmé que les auteurs de cette attaque étaient deux
membres locaux du Mouvement de la résistance islamique. "Nous
poursuivrons ces tueurs", ont-elles prévenu dans un communiqué,
affirmant qu'elles riposteraient si les deux hommes ne leur étaient
pas livrés d'ici lundi.
Au cours d'une des bagarres consécutives à l'embuscade mortelle,
un homme a été tué et dix personnes blessées près des locaux de la
présidence palestinienne en bord de mer, dans le centre de Gaza,
alors que des combattants armés sillonnaient les rues en pickup. Un
journaliste proche du Hamas a en outre été abattu par des hommes
armés, selon son journal.
Les combattants des deux camps, miliciens du Hamas d'un côté et
forces de sécurité fidèles à Abbas de l'autre, installaient des
barrages stratégiques dans la ville, fouillant les véhicules,
tandis que des tireurs prenaient position sur les toits.
Reprise des enlèvements
Et les enlèvements entre factions rivales ont repris. Des hommes
masqués ont enlevé un responsable religieux du Hamas très connu,
Ali Sharif, alors qu'il rentrait chez lui après la prière à Gaza, a
annoncé sa famille.
Le vieil homme a été enlevé à quelques mètres de chez lui, dans le
quartier de Sabra, et quand les voisins ont tenté de s'interposer,
les ravisseurs ont ouvert le feu. Il a été libéré trois heures plus
tard, toujours selon sa famille. Ce premier kidnapping a déclenché
une nouvelle série, les responsables de la sécurité faisant état
d'au moins 14 personnes enlevées.
Le ministre de l'Information Mustafa Barghouti a exhorté les deux
camps à ramener le calme dans leurs rangs. "C'est non seulement
l'avenir du gouvernement mais l'avenir de tout le peuple
palestinien qui sera mis en danger si ces actes sanglants
continuent", a-t-il mis en garde.
agences/mk
Jérusalem: "souveraineté" israélienne
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré dimanche qu'il espérait que la souveraineté israélienne sur l'ensemble de la ville de Jérusalem sera acceptée par le monde entier, à l'occasion du 40e anniversaire de la "réunification" de la ville.
"Les 40 dernières années ne sont qu'un début", a déclaré E. Olmert, dont les propos ont été rapportés par la radio militaire, lors d'une cérémonie officielle marquant le 40e anniversaire de la conquête de sa partie orientale par l'armée israélienne à l'issue de la guerre israélo-arabe de juin 1967.
E.Olmert a ajouté qu'Israël espérait faire accepter sa souveraineté sur la Ville Sainte en respectant son caractère sacré pour les trois religions monothéistes.
De leurs côtés, les ambassadeurs des Etats-Unis et de l'UE ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas aux cérémonies officielles qui marqueront mercredi la "réunification" de la ville sous souveraineté israélienne..
Démission du ministre de l'Intérieur
Le ministre palestinien de l'Intérieur, Hani al-Qawasmeh, a démissionné du gouvernement d'union, en raison d'une nouvelle vague d'affrontements entre les hommes du Fatah et du Hamas.
"J'ai démissionné car je ne voulais pas d'une fonction purement décorative", a déclaré H.Qawasmeh lors d'une conférence de presse.
"Je suis parvenu à la conclusion que l'ensemble de la situation sécuritaire n'était pas géré avec sérieux", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre membre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accepté la démission du ministre, un indépendant.
Ce départ représente un échec pour le gouvernement d'union Fatah-Hamas formé en mars pour endiguer les violences qui opposaient les partisans des deux mouvements depuis plusieurs mois.