Nouvelle trêve fragile dans la bande de Gaza

Mais la tension était encore très vive dans la bande de Gaza où
cinq Palestiniens ont été tués dans la nuit, portant à 19 le nombre
des morts mercredi et à 44 le bilan des tués depuis la reprise des
heurts vendredi. Ce décompte inclut le décès jeudi des suites de
ses blessures d'un membre de la sécurité nationale du Fatah blessé
la veille dans les affrontements.

Toujours des incidents

Des crépitements d'armes automatiques et des explosions étaient
encore entendus jeudi matin, en dépit du cessez-le-feu, le
quatrième instauré entre les islamistes du Hamas et le Fatah du
président Abbas. Des hommes masqués patrouillaient toujours dans
les rues de Gaza et des combattants des deux bords étaient visibles
sur les toits des immeubles les plus hauts de la ville dont les
commerces et les écoles étaient encore fermés.



Mahmoud Abbas, selon son bureau, était attendu à Gaza dans la
journée afin d'y rencontrer le Premier ministre du Hamas Ismaïl
Haniyeh et mettre un terme aux violences qui ont déchiré ces
derniers jours leurs mouvements. Il pourrait dans ce contexte
instaurer l'état d'urgence, toujours selon la présidence.

Gouvernement d'union menacé

Cet embrasement suscite des craintes pour l'avenir du
gouvernement d'union nationale Fatah-Hamas établi le 17 mars. Les
violences ont d'ailleurs continué mercredi en soirée, faisant cinq
morts et sept blessés malgré l'annonce du quatrième cessez-le-feu
depuis la reprise le 11 mai des violences. Peu après l'instauration
de cette trêve, des inconnus ont ouvert le feu contre le domicile
d'Ismaïl Haniyeh à Gaza, sans faire de victime.



Le Hamas et le Fatah se rejettent chaque jour la responsabilité
des combats à Gaza où la situation est de plus en plus
catastrophique pour la population. Le siège de l'agence des Nations
unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) et ses écoles
sont fermés.



afp/cab/boi