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Gaza sous les heurts et les raids

Gaza subit les heurts interpalestiniens et les raids israéliens
Gaza subit les heurts interpalestiniens et les raids israéliens
La journée de jeudi a été très tendue à Gaza: six personnes ont été tuées dans des raids israéliens, alors que les combats interpalestiniens ont fait quatre victimes. Une tentative d'assassinat contre Mahmoud Abbas a en outre été déjouée.

La première attaque israélienne a détruit le bâtiment du
quartier général de la Force exécutive contrôlée par le Hamas dans
le centre de Gaza. Un membre de cette force a été tué et trente
autres blessés.



Deux heures plus tard, l'armée israélienne a visé une voiture en
ville de Gaza. Un militant islamiste a été tué dans l'attaque et
cinq personnes blessées. Un troisième bombardement a touché le
domicile d'un responsable islamiste et fait un mort.



Dans la soirée, un autre raid a causé la mort de trois occupants
d'une voiture circulant dans le secteur de Soufa, un point de
passage entre Israël et le sud de la bande de Gaza.

Déploiement de blindés

L'artillerie israélienne a été déployée le long de la frontière
avec la bande de Gaza. Dans la soirée, une quinzaine de blindés
israéliens ont pénétré en deux points du nord de la bande de Gaza,
selon des sources sécuritaires palestiniennes.



Mercredi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait mis en
garde contre une réaction "sévère" de son pays aux tirs de
roquettes incessants depuis la bande de Gaza contre le sud
d'Israël, qui ont fait six blessés au cours des derniers jours.

Vengeance

Le Hamas a promis de se venger. "Toutes les options contre
l'ennemi sioniste sont ouvertes, y compris des attaques suicide en
temps, en heure et dans le lieu approprié", a réagi Abou Obeida, le
porte-parole de la branche militaire du Hamas, les Brigades
Ezzedine al-Qassam.



Plus d'une vingtaine de roquettes ont ainsi été tirées jeudi
depuis la bande de Gaza contre le territoire israélien, dont huit
ont explosé dans la ville de Sdérot, faisant deux blessés.

Gouvernement d'union menacé

Cet embrasement suscite des craintes pour l'avenir du
gouvernement d'union nationale Fatah-Hamas établi le 17 mars. Les
violences ont d'ailleurs continué jeudi, malgré l'annonce mercredi
du quatrième cessez-le-feu depuis la reprise le 11 mai des
violences.



Ces affrontements, beaucoup moins violents qu'au cours des jours
précédents, ont fait quatre morts jeudi, portant à 48 le nombre de
victimes de la nouvelle vague de violences interpalestiniennes qui
a éclaté le 11 mai.



Le Hamas et le Fatah se rejettent chaque jour la responsabilité
des combats à Gaza où la situation est de plus en plus
catastrophique pour la population. Le siège de l'agence des Nations
unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) et ses écoles
sont fermés.



agences/boi

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Tentative de meurtre sur Abbas

En marge des violences à Gaza, le président palestinien Mahmoud Abbas a annulé jeudi une visite à Gaza après la découverte d'un tunnel bourré d'explosifs placés par la branche militaire du Hamas.

Les charges devaient exploser au passage du convoi de Mahmoud Abbas.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont piégé un tunnel sous la route de Salaheddine, qui traverse la bande de Gaza, a indiqué un haut responsable.

Le président palestinien devait se rendre à Gaza pour discuter de la trêve conclue entre son mouvement, le Fatah, et les islamistes du Hamas. Le cessez-le-feu a été signé mercredi soir mais semble déjà compromis.

Bush et Blair inquiets

Réunis à Washington, George W.Bush et Tony Blair ont fait part de leur inquiétude à propos de la situation à Gaza, sans toutefois proposer de solutions concrètes.

"Nous pressons instamment les différentes parties de travailler à une solution à deux Etats", a déclaré G.W.Bush.

"J'ai donné pour instruction à ma secrétaire d'Etat de s'engager activement" au Proche-Orient, a rappelé G.W.Bush en référence aux trois voyages effectués par Condoleezza Rice en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis le début de l'année.

"Ce qui est important, c'est comment progresser vers une solution à deux Etats, qui est finalement la seule solution offrant des perspectives réalistes de progrès dans cette région", a indiqué T.Blair.