Le texte, accusé par ses détracteurs de vouloir museler l'opposition dans le territoire autonome, a été incorporé dans la "Loi fondamentale", qui sert depuis 1997 de mini-constitution à Hong Kong, a précisé l'agence officielle.
Le texte était soumis depuis dimanche au comité permanent du parlement national, une instance soumise au Parti communiste chinois (PCC), contournant ainsi le conseil législatif local.
Elaboré en seulement six semaines, le contenu précis de la loi n'était toujours pas connu des près de 7,5 millions de Hongkongais.
Renforcer l'emprise de Pékin
Chine nouvelle en avait toutefois donné en juin les grandes lignes, affirmant que la loi entend réprimer le "séparatisme", le "terrorisme", la "subversion" et la "collusion avec des forces extérieures et étrangères".
Cette loi, qui entend réprimer le "séparatisme", le "terrorisme", la "subversion" et la "collusion avec des forces extérieures et étrangères", vise à ramener la stabilité dans l'ex-colonie britannique.
Son adoption intervient après un vaste mouvement de contestation, parfois émaillé de manifestations violentes, en 2019 contre l'exécutif local et la volonté prêtée à la Chine de renforcer son emprise sur la ville, qui jouit d'une relative autonomie depuis 23 ans selon le principe "un pays, deux systèmes".
Message de Carrie Lam à la communauté internationale
Les opposants redoutent qu'elle ne serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie et les libertés dont jouissent les habitants de Hong Kong. Le texte, élaboré en seulement six semaines et dont le contenu n'est pas connu, contourne le conseil législatif local.
S'exprimant dans un message vidéo diffusé à l'ouverture de la 44e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam a appelé la communauté internationale "à respecter le droit de notre pays à garantir la sécurité nationale et les aspirations à la stabilité et à l'harmonie de la population de Hong Kong", a-t-elle déclaré.
Plus explicite, le Bureau des affaires de Hong Kong et Macao a parlé d'"un glaive" suspendu au-dessus de la tête de ceux qui menacent la sécurité nationale. "Pour la grande majorité des habitants de Hong Kong (...) la loi est un ange gardien qui défend leurs libertés", selon un communiqué.
Pour l'opposition pro-démocratie de Hong Kong et pour plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, le G7 ou encore l'Union européenne (UE), cette loi est au contraire une attaque contre l'autonomie et les libertés du territoire.
afp/oang
Le parti pro-démocratie se dissout
Le parti politique hongkongais Demosisto, fondé par des militants pro-démocratie, a annoncé mardi sa dissolution après l'adoption par le Parlement chinois de la loi controversée sur la sécurité nationale dans le territoire semi-autonome.
"A l'issue de nombreuses délibérations internes, nous avons décidé de nous dissoudre et de cesser toute activité en tant que groupe étant donné les circonstances", a indiqué Demosisto sur Twitter.