L'ONU s'alarme de l'augmentation des attaques contre les civils déplacés de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) en raison des violences dans cette zone. Un million de personnes ont dû fuir en six mois, a indiqué mardi l'organisation à Genève.
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) appelle les autorités à étendre la présence policière et militaire pour améliorer la sécurité et poursuivre les responsables. Un porte-parole évoque les assauts contre les civils dans plusieurs régions du pays.
Tueries, pillages, violences physiques et sexuelles
Au cours des huit dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont reçu de multiples témoignages sur la façon dont les groupes armés sèment la terreur. De nombreuses attaques sont perpétrées par des groupes armés dans des sites et des villages hébergeant des déplacés.
Les récits font état de tueries, de mutilations, de violences sexuelles et de pillages. La plupart des violations sont attribuées aux groupes armés mais les forces de sécurité sont aussi en cause dans de nombreuses situations.
Les femmes particulièrement menacées
Les femmes et les jeunes filles sont parmi les plus menacées, avec un accroissement du nombre d'abus et de violences sexuelles et sexistes à leur encontre durant les derniers mois. Au cours du mois dernier, plus de 390 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Au total, plus de cinq millions de personnes sont déplacées dans toute la RDC et environ un million ont dû se réfugier dans d'autres pays. Dans l'Est, les nouveaux déplacements détériorent la situation dans des sites d'accueil où manquent nourriture, eau et soins. Le HCR continue d'assister ces personnes.
ats/afp/iba