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Nahr el-Bared: l'armée accentue son offensive

Les soldats libanais enterrent l'un des leurs à Tripoli
Les soldats libanais enterrent l'un des leurs à Tripoli
L'armée libanaise a accentué ce dimanche son offensive contre les miliciens du Fatah al Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al Bared. Les combats du week-end ont fait au moins huit morts.

Pour la troisième journée consécutive, appuyés par l'artillerie,
des blindés et des bâtiments de la marine, les soldats ont
poursuivi l'assaut contre les combattants islamistes. L'armée, qui
n'est pas entrée dans le camp, concentrait ses bombardements sur le
nord-ouest du camp, où seraient retranchés les islamistes.



Selon des sources proches de la sécurité, ces derniers opposent
toujours une vive résistance aux forces libanaises qui bombardent
Nahr al-Bared et ont consolidé leurs nouvelles positions, en
bordure des limites officielles du camp de réfugiés.

Nouvelles victimes

Aux premières heures de la journée, des explosions et des
rafales de mitrailleuse résonnaient dans la zone des combats. Après
une accalmie en milieu de matinée, qui a permis l'évacuation d'un
civil blessé, les bombardements ont repris avec encore plus
d'intensité.



Quatre soldats ont été tués samedi et trois autres dans les
combats de la nuit, a-t-on appris auprès de la sécurité libanaise.
Un commandant militaire du Fatah al Islam a été tué par un tireur
d'élite de l'armée, selon des sources palestiniennes.



Le bombardement, qui a débuté vendredi, a détruit de nombreuses
portions du camp, notamment des immeubles élevés d'où les hommes du
Fatah al Islam tiraient sur les soldats libanais.

Civils retranchés

Un chef militaire du mouvement palestinien Fatah, qui soutient
l'armée libanaise, a indiqué que ses hommes avaient établi des
fortifications de sable dans la zone sud, où ils sont eux-mêmes
retranchés «pour empêcher que les hommes du Fatah al-Islam ne
s'infiltrent dans la population civile pour échapper à
l'armée».



Les civils sont désormais concentrés dans la partie sud du camp,
dont «les quartiers sont totalement épargnés par l'artillerie
libanaise», a précisé ce responsable présent dans le camp.



L'armée a affirmé que «la bataille continuera jusqu'à éradiquer ce
phénomène» du Fatah al-Islam et souligné que «le seul choix pour
les hommes armés est de se rendre». Et le Fatah al-Islam a
réaffirmé qu'il ne se rendrait pas et qu'il se battrait «jusqu'à la
dernière goutte de sang».



agences/ant

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Combats au sud

Des heurts ont opposé dimanche des islamistes armés à des soldats libanais à l'une des entrées du camp de réfugiés palestiniens d'Aïn al Hiloueh, dans le sud du Liban. Cinq personnes ont été blessés dans ces échanges de tirs.

Un membre du groupuscule islamiste palestinien Jound al-Cham a jeté une grenade sur un poste de l'armée, ce qui a déclenché un échange de tirs à l'arme automatique. Trois soldats libanais et deux civils palestiniens ont été blessés, a annoncé la police.

L'armée libanaise a renforcé son dispositif à l'entrée nord du camp où se déroulent les affrontements en y acheminant des véhicules blindés, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place. Des dizaines de civils palestiniens fuyant les combats se sont réfugiés dans la ville de Saïda.

Aïn Héloué, avec 45'000 habitants, situé en périphérie de la ville portuaire de Saïda, est le plus peuplé des douze camps de réfugiés palestiniens au Liban. Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas est prédominant dans ces camps, où l'armée libanaise n'a pas le droit de pénétrer.

Mais les groupes islamistes, notamment salafistes, ont renforcé leur présence ces dernières années dans les camps, en particulier à Aïn Héloué, et plus récemment, depuis la fin 2006, à Nahr al-Bared où s'est installé le Fatah al-Islam.