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Attentat à Beyrouth: député antisyrien tué

L'attentat a eu lieu dans une zone très fréquentée
L'attentat a eu lieu dans une zone très fréquentée
Le député de la majorité parlementaire antisyrienne Walid Eido a été tué, ainsi que neuf autres personnes, dont son fils aîné, mercredi dans un attentat à l'explosif, selon la chaîne de télévision privée Future TV.

Walid Eido, âgé d'une soixantaine d'années, présidait la
commission de la Défense au Parlement libanais.

Dans un quartier fréquenté

Le fils aîné du député, Khaled, deux gardes du corps et six
autres personnes ont également trouvé la mort dans cet attentat
perpétré sur le bord de mer de Beyrouth qui s'est produit vers
17H30 locales, selon la chaîne du parti du Courant du Futur,
principal parti de la majorité, dirigé par Saad Hariri.



L'explosion a provoqué des incendies et une véritable panique dans
ce secteur très fréquenté de Beyrouth, à majorité musulmane, où se
trouvent plusieurs plages dont le bain militaire, un club fréquenté
par les officiers de l'armée.

La Syrie pointée du doigt

Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a réclamé mercredi
soir une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au niveau des
ministres des Affaires étrangères après l'attentat.



La majorité parlementaire antisyrienne a accusé le régime syrien
du meurtre du député et demandé au gouvernement de déposer une
plainte contre la Syrie devant la Ligue arabe, selon un
communiqué.

Attentat condamné

La Maison Blanche a dit mercredi "déplorer" l'attentat qui a
causé la mort du député libanais membre de la majorité
parlementaire antisyrienne et a réaffirmé son soutien au
gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora.



Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a vivement
condamné mercredi l'attentat à l'explosif dans lequel a été tué à
Beyrouth Walid Eido, le qualifiant de "crime odieux et lâche" dans
un communiqué.

Double crise au Liban

Cette attaque survient alors que le Liban fait face depuis 24
jours à une crise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr
al-Bared où le groupe extrémiste du Fatah al-Islam refuse de se
rendre à l'armée. Des combats opposent depuis trois semaines les
deux parties. De nombreux morts sont à déplorer.



Cet attentat survient aussi alors que l'ONU a adoubé la mise en
place d'un tribunal international destiné à juger les assassins de
l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, autre personnalité antisyrienne
à avoir été tuée dans un attentat (lire
ci-contre
).



afp/hof

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Triste chronologie

14 février 2005: Rafic Hariri est tué dans un attentat à Beyrouth, qui fait au total 23 morts, dont le député et ancien ministre Bassel Fleyhane, et 220 blessés.

2 juin: le journaliste antisyrien Samir Kassir est tué dans un attentat à la voiture piégée dans le quartier chrétien d'Achrafieh à Beyrouth.

21 juin : l'ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Hawi est tué dans un attentat à la voiture piégée près de son domicile, à Beyrouth.

12 juillet: le ministre de la Défense Elias Murr est blessé dans un attentat à la voiture piégée dans la banlieue nord-est de Beyrouth qui fait un mort et neuf autres blessés.

25 septembre: la journaliste May Chidiac est grièvement blessée dans l'explosion d'une bombe placée dans sa voiture, au nord de Beyrouth.

12 décembre: le député et journaliste chrétien antisyrien Gebrane Tuéni est tué, avec deux de ses proches, dans un attentat à la voiture piégée, près de Beyrouth.

5 septembre 2006: le lieutenant-colonel Samir Chéhadé, un haut responsable de la sécurité lié à l'enquête sur l'assassinat de Hariri, est blessé et quatre de ses gardes du corps sont tués dans un attentat à l'explosif au sud de Beyrouth.

21 novembre: le député antisyrien et ministre de l'Industrie Pierre Gemayel est tué par balles à Jdeideh, au nord de Beyrouth.