Modifié

Donald Trump dénonce "la gauche radicale", les médias, la Chine

Donald et Melania Trump arrivent sur la pelouse sud de la Maison Blanche pour célébrer l'Independence Day. Washington DC, le 4 juillet 2020. [Reuters - Carlos Barria]
Donald Trump dénonce "la gauche radicale", les médias, la Chine / Le Journal horaire / 1 min. / le 5 juillet 2020
Le président américain Donald Trump a marqué samedi la fête nationale américaine par un discours aux accents de réunion de campagne dans une Amérique divisée, sur fond de regain du Covid-19. Les festivités ont été revues à la baisse en raison de la pandémie.

"Nous sommes en train de vaincre la gauche radicale, les marxistes, les anarchistes, les agitateurs et les pilleurs", a lancé Donald Trump lors d'une cérémonie dans les jardins de la Maison-Blanche.

Loin d'un ton traditionnellement rassembleur des allocutions présidentielles du 4 juillet, le milliardaire républicain s'en est aussi pris aux médias "qui accusent à tort leurs opposants d'être racistes". "Plus vous mentez, plus vous calomniez [...] plus nous travaillerons pour dire la vérité et nous vaincrons", a-t-il assené, à quatre mois de l'élection présidentielle.

Le locataire de la Maison-Blanche s'en est aussi pris avec virulence à la Chine, d'où est parti le nouveau coronavirus, réaffirmant qu'elle devrait "rendre des comptes". Fidèle au message qu'il martèle depuis plusieurs jours, Donald Trump a une nouvelle fois minimisé la signification de la hausse spectaculaire de nombre de cas de Covid-19, qui alarme les autorités sanitaires.

>> Voir aussi le 12h45 :

Aux Etats-Unis, une fête nationale marquée par des records de contamination quotidiennes au Covid-19.
Aux Etats-Unis, une fête nationale marquée par des records de contamination quotidiennes au Covid-19. / 12h45 / 2 min. / le 5 juillet 2020

Couvre-feu et fête en ligne

"Nous avons fait beaucoup de progrès. Notre stratégie fonctionne bien", a-t-il lancé. Il a martelé sa conviction qu'un traitement et ou un vaccin seraient probablement disponibles "bien avant la fin de l'année".

Quelques heures plus tôt, la Floride avait annoncé un nouveau record de cas de Covid-19 à 11'458 sur les dernières 24 heures. Devant l'ampleur de la crise sanitaire, le maire du comté de Miami-Wade, le plus peuplé du pays avec près de 2,7 millions d'habitants, a décrété vendredi un couvre-feu à partir de 22h locales.

A Atlanta, Nashville, les concerts ou feux d'artifice ont été annulés. Dans la ville texane de Houston, foyer de l'épidémie dans le grand Etat du sud, le 4 juillet est fêté en ligne.

En dépit de la pandémie de coronavirus, le National Mall de Washington, l'immense esplanade où se dressent musées et monuments officiels et ses alentours sont restés ouverts et accessibles au public pour un feu d'artifice annoncé comme "monumental".

Rassemblements antiracistes

Le virulent discours présidentiel a été suivi d'un défilé aérien d'appareils de la Seconde Guerre mondiale et d'un spectacle de la patrouille des Blue Angels. Les célébrations du jour de l'indépendance, lorsqu'en 1776, treize colonies britanniques proclamèrent leur séparation de la couronne britannique et fondèrent les Etats-Unis d'Amérique, risquent cette année d'avoir un goût amer.

L'Amérique est animée, depuis la mort du Noir George Floyd, par un mouvement historique contre le racisme, comparable à celui des droits civiques des années 1960. Partout dans le pays, des rassemblements étaient prévus pour la justice, l'égalité raciale et contre le gouvernement Trump.

Une manifestation nommée "Boycottez le 4 juillet" contre les violences policières: la foule est restée silencieuse pendant presque neuf minutes. Chicago, le 4 juillet 2020. [Keystone via AP - Pat Nabong/Chicago Sun-Times]
Une manifestation nommée "Boycottez le 4 juillet" contre les violences policières: la foule est restée silencieuse pendant presque neuf minutes. Chicago, le 4 juillet 2020. [Keystone via AP - Pat Nabong/Chicago Sun-Times]

A Washington, une vingtaine de collectifs avaient appelé à manifester, notamment devant le monument en mémoire d'Abraham Lincoln, depuis lequel Martin Luther King avait prononcé son discours "I have a dream", en 1963.

"Racisme systémique"

"Nous voulons faire savoir au monde, et pas seulement aux États-Unis, que nous ne valons pas moins que les autres", confie Katima McMillan, une Noire de 24 ans.

"Notre pays a été fondé sur une idée, celle que nous naissons tous égaux. Nous n'avons jamais été à la hauteur de cette idée", a déclaré samedi Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle de novembre.

L'ancien vice-président de Barack Obama a appelé à s'unir pour surmonter "plus de 200 ans de racisme systémique".

En plein débat sur les statues mises à terre par des manifestants antiracistes, Donald Trump avait déjà dénoncé vendredi soir, depuis l'imposant monument du mont Rushmore, "une campagne visant à effacer notre histoire, diffamer nos héros, supprimer nos valeurs et endoctriner nos enfants".

ats/sjaq

Publié Modifié

Kanye West se déclare candidat à la présidence

Le rappeur et producteur Kanye West, qui prône dans une de ses chansons de "viser les étoiles", a annoncé samedi sa candidature à l'élection présidentielle américaine de novembre prochain. Il n'a pas donné plus de détail.

We must now realize the promise of America by trusting God, unifying our vision and building our future. I am running for president of the United States ! #2020VISION

— ye (@kanyewest) July 5, 2020


"Nous devons maintenant accomplir la promesse de l'Amérique en ayant confiance en Dieu, en unifiant nos visions et en construisant notre avenir. Je suis candidat à la présidence des Etats-Unis! #2020VISION", a tweeté Kanye West.

Le mari de la star de la téléréalité Kim Kardashian a fait la Une des journaux ces dernières années pour ses problèmes psychiatriques, ses propos controversés sur l'esclavage et pour son soutien au président républicain Donald Trump, pourtant très impopulaire dans le milieu du rap.

A la fin juin, Kanye West a sorti un nouveau morceau à fortes connotations bibliques, "Wash Us In the Blood", accompagné d'un clip reprenant des images des récentes manifestations anti-racisme qui ont secoué les Etats-Unis.

ats/sjaq