Il en discutera lors du prochain sommet du G8 en
Allemagne.
«Les Etats-Unis vont travailler avec d'autres pays pour établir un
nouveau cadre pour les émissions de gaz à effet de serre quand le
protocole de Kyoto expirera en 2012», a déclaré le président
américain dans un discours à Washington.
«D'ici à la fin de l'année prochaine, l'Amérique et d'autres pays
fixeront un objectif mondial à long terme pour réduire les gaz à
effet de serre», a-t-il ajouté.
Objectifs nationaux
Bush a indiqué qu'il discuterait de cette «nouvelle initiative»
la semaine prochaine lors du sommet des pays industrialisés en
Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a fait du réchauffement
climatique l'une des priorités.
Les Etats-Unis auront également une série de réunions avec les
principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre, «y compris les
pays à la croissance économique rapide, comme l'Inde et la Chine»,
a-t-il dit.
En plus d'un objectif mondial à long terme, chaque pays aurait ses
propres objectifs nationaux à moyen terme, selon leurs spécificités
énergétiques, a-t-il dit. Un système rigoureux et transparent
mesurant la performance de chacun des pays serait instauré. Les
responsables industriels des pays concernés seraient associés à
l'effort.
La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus
sérieux contentieux actuels entre Américains et Européens. M. Bush,
dont le pays est le premier émetteur au monde, s'oppose à des
objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet
de serre. Il invoque les intérêts de l'économie nationale.
agences /ant
Réactions de Berlin et de Londres
L'initiative du président américain a été qualifiée de «prise de position importante» par la chancelière allemande Angela Merkel.
Le premier ministre britannique Tony Blair a quant à lui parlé de «grand pas en avant». «Ce que cela signifie est que l'Amérique reconnaît désormais que le changement climatique est un réel problème, reconnaît qu'elle doit jouer un rôle de leader sur cette question et être prête à faire partie d'un accord global au cœur duquel se trouvera la réduction des émissions des gaz à effet de serre», a-t-il déclaré depuis Johannesburg.
Suite de Kyoto
Les Etats-Unis ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto. Avec une prise de conscience mondiale croissante, la communauté internationale s'efforce de s'entendre sur un régime faisant suite à cet accord.
Avant leur sommet la semaine prochaine, les grands pays industrialisés ont toutes les peines à s'entendre sur une déclaration commune sur le climat.
Les Etats-Unis résistent aux plans de l'Allemagne, qui voudrait limiter l'augmentation des températures globales à deux degrés avant qu'elles ne recommencent à diminuer, ce qui signifie d'ici à 2050 une réduction de moitié des émissions par rapport à 1990.