"Nous devons encore faire savoir au monde que le moment est venu de soutenir Hong Kong", a déclaré Joshua Wong aux journalistes devant un tribunal où des militants et lui doivent comparaître pour leur participation, l'an passé, aux manifestations en faveur de la démocratie.
La semaine dernière, les autorités de Pékin ont adopté ce texte après des mois d'instabilité dans le territoire. Il vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères.
Un climat de crainte s'est déjà abattu sur la ville, la loi criminalisant notamment le fait d'appeler à l'indépendance ou une plus grande autonomie de Hong Kong.
Livres qui disparaissent
Des livres écrits par des figures du mouvement pro-démocratie hongkongais ont par exemple commencé à disparaître des bibliothèques de la ville, selon des registres en ligne, moins d'une semaine après l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale.
Parmi les auteurs dont les titres ne sont plus disponibles figurent justement Joshua Wong, figure de proue du mouvement pro-démocratie, ainsi que Tanya Chan, une députée pro-démocratie renommée.
Selon Joshua Wong, ce retrait des livres a été provoqué par la loi sur la sécurité nationale. "La terreur blanche continue de se propager, la loi sur la sécurité nationale est, par nature, un outil destiné à mettre en cause (la liberté) de parole", a écrit sur Facebook cette figure de proue du mouvement, en utilisant une expression faisant référence à la persécution politique.
Pour le militant, les autorités chinoises "ne peuvent pas ignorer et faire taire la voix des habitants de Hong Kong". "Avec la conviction du peuple de Hong Kong de se battre pour la liberté, nous n'abandonnerons jamais et ne nous rendrons jamais à Pékin", a-t-il lancé.
Fuite à l'étranger du militant Nathan Law
Un autre des jeunes militants les plus en vue de la contestation de l'an dernier, Nathan Law, a annoncé jeudi s'être enfui à l'étranger, disant craindre pour sa sécurité.
"Compte-tenu des risques, je ne révélerai pas trop de choses sur l'endroit où je me trouve et ma situation personnelle", a-t-il fait savoir dans un court message.
afp/kkub
Professeur de droit dissident arrêté
Les autorités chinoises ont arrêté lundi un éminent professeur qui avait publié plusieurs textes critiques contre le président Xi Jinping et son rôle supposé dans l'épidémie de Covid-19, selon plusieurs proches.
Employé par la prestigieuse université Tsinghua à Pékin, Xu Zhangrun est l'un des rares universitaires à oser critiquer ouvertement le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.
Critique du pouvoir de Xi Jinping
Ce professeur de droit a été interpellé à son domicile en banlieue de la capitale par plus de 20 personnes, a indiqué à l'AFP l'un de ses amis qui a demandé l'anonymat par peur d'éventuelles représailles.
Xu Zhangrun avait fait publier début 2020 un recueil de ses textes à Hong Kong. Il y critiquait ce qu'il présentait comme un accaparement du pouvoir par Xi Jinping depuis son arrivée aux affaires fin 2012.