Le gouvernement américain ne "donnera pas de visas aux étudiants inscrits dans des programmes intégralement en ligne à l'automne et les garde-frontières ne les laisseront pas entrer sur le territoire", a annoncé la police de l'immigration et des douanes dans un communiqué.
Quant aux étudiants déjà présents sur le territoire américain, "ils doivent quitter le pays ou prendre d'autres mesures, comme s'inscrire dans une école avec des cours en personne pour conserver leur statut légal". Sinon, ils pourront "faire face à une procédure d'expulsion", a-t-elle ajouté.
Contrôles stricts
Quand les établissement opteront pour un modèle "hybride", ils devront certifier que leurs étudiants étrangers sont bien inscrits au maximum possible de cours en personne, afin que ceux-ci conservent leurs droits de séjour. Ces dérogations ne seront pas autorisées pour les études d'anglais ou des formations professionnelles.
Les universités américains comptent 5,5% d'étudiants étrangers en moyenne et dépendent grandement de leur frais de scolarité.
agences/br
Incertitudes
"La cruauté de la Maison Blanche ne connaît aucune limite", a immédiatement critiqué le sénateur Bernie Sanders, ancien prétendant à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre. "Les étudiants étrangers se retrouvent à devoir choisir entre risquer leur vie dans des salles de classe ou se faire expulser", a-t-il poursuivi.
"Le pire, c'est l'incertitude", a déclaré un Espagnol de 32 ans qui fait un doctorat en économie à l'université George Washington.
La mesure concerne les visas F1 (études académiques) ou M1 (formations professionnelles). Environ 1,2 million de personnes en étaient dotées en mars, dont une grande majorité d'Asiatiques (Chinois, Indiens, Coréens du Sud) selon les données officielles.
Faute de vaccins, certaines, dont la prestigieuse université de Harvard, ont annoncé qu'elles poursuivraient avec des cours 100% en ligne à la rentrée, même pour les étudiants autorisés à vivre sur les campus.