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La Haye: reprise du procès de Charles Taylor

Le procès Taylor est le premier d'un dirigeant africain
En juin, Charles Taylor avait boycotté l'ouverture de son procès
Le procès de l'ancien président libérien Charles Taylor, accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), reprend lundi après six mois d'interruption.

Un expert de l'industrie du diamant en Afrique et de son rôle
dans les conflits, une victime des crimes commis pendant la guerre
civile en Sierra Leone et un Libérien appartenant au cercle de
proches de l'accusé seront appelés à la barre cette semaine, a
annoncé le procureur du TSSL Stephen Rapp.

Charles Taylor, premier ancien chef d'Etat africain à être jugé
par la justice internationale, plaide non coupable des crimes de
guerre et crimes contre l'humanité qui lui sont reprochés.

Guerre en Sierra Leone

Elu président du Liberia en 1997, il comparaît pour avoir
soutenu les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF)
(lire ci-contre) ayant martyrisé les civils durant
la guerre en Sierra Leone (1991-2001),
qui a fait près de 120'000 morts et des milliers de mutilés, en
échange d'un nombre encore inconnu de diamants et d'autres
ressources naturelles rares de ce pays voisin. Charles Taylor est
aussi considéré comme l'instigateur de la guerre ayant déchiré son
pays pendant quatorze ans.



Il doit répondre de 11 chefs d'accusation, notamment de meurtre,
viol et recrutement d'enfants soldats. Son procès devant le TSSL a
été délocalisé de Freetown vers La Haye à la demande du Liberia,
qui craignait pour la stabilité de la région. Au total,
l'accusation compte présenter 144 témoins.



afp/hof

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Les méfaits des rebelles du RUF

Les rebelles du RUF ont acquis une réputation sanguinaire en amputant bras, jambes, oreilles et nez à des milliers de civils sans défense, en brûlant des villages entiers et par leur habitude d'engager de force des enfants dans leurs rangs.

Les raisons du report

Charles Taylor avait boycotté l'ouverture de son procès en juin.

Il avait annoncé le renvoi de son avocat en réclamant plus de moyens financiers pour assurer sa défense.

En août, l'accusé avait accepté un nouvel avocat.

Il devrait être présent à la reprise de son procès.