Quinze mois après l'incendie qui a ravagé la cathédrale et ému le monde entier, le président Macron a décidé de faire confiance aux experts et préapprouvé dans les grandes lignes le projet présenté par l'architecte en chef Philippe Villeneuve.
Ce projet propose globalement une restauration de la cathédrale et de sa flèche de la façon la plus proche de son état juste avant l'incendie survenu dans la soirée du 15 avril 2019.
Le "geste architectural" abandonné
A la surprise générale, le chef de l'Etat avait évoqué, peu après l'incendie, la possibilité d'"un geste architectural contemporain" pour rebâtir la cathédrale, stimulant l'imagination de nombreux grands architectes. Certains avaient proposé une flèche en verre, la création sur le toit d'un parc-jardin bio ou une terrasse panoramique.
L'architecte Philippe Villeneuve a lui toujours plaidé la fidélité à l'ouvrage retouché dans le style gothique par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, dont sont conservés tous les plans. Et d'arguer qu'une telle option permet de mieux tenir les délais d'une reconstruction en cinq ans, comme voulu par le président Macron.
Jeudi, Philippe Villeneuve a présenté un dossier 3000 pages pour passer en revue les modalités qu'il préconise pour restaurer la charpente, le toit et la flèche de la cathédrale, sujets des plus épineux ayant provoqué une querelle entre anciens et modernes.
Ne pas retarder le chantier
"Le souci pour le président était de ne pas retarder le chantier ni de complexifier le dossier. Il fallait vite clarifier les choses", a expliqué l'Elysée.
"S'il avait fallu faire une flèche contemporaine, il fallait un concours spécifique, d'où un potentiel retard du chantier. Les consultations avec de grands architectes conduisaient à dire que ce pari de la flèche contemporaine était très compliqué et qu'un geste contemporain pouvait s'imaginer autrement", a fait valoir la présidence.
Le président prévoit toujours une reconstruction en cinq ans avec une réouverture en 2024.
afp/boi