En raison des mesures de lutte contre la pandémie, les organisateurs attendent moins de monde que d'habitude à cet événement qui attire d'ordinaire chaque année plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Les commémorations officielles qui commencent dans la matinée seront suivies à 11h00 GMT (13h00 en Suisse) par l'inhumation des dépouilles de neuf victimes du massacre identifiées récemment.
Leurs restes seront enterrés dans le cimetière du Centre mémorial du génocide, à Potocari, un village près de Srebrenica où se trouvait pendant la guerre intercommunautaire de Bosnie (1992-95) la base de la force de protection de l'ONU (Forpronu).
Plus de 8000 victimes
"Zone protégée" des Nations unies, Srebrenica a été prise le 11 juillet 1995, cinq mois avant la fin de la guerre, par les forces des Serbes de Bosnie, qui y ont massacré en quelques jours plus de 8000 hommes et adolescents bosniaques (musulmans).
Les dirigeants politique et militaire des Serbes de Bosnie à l'époque des faits, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à perpétuité par la justice internationale, notamment pour le massacre de Srebrenica et le siège de Sarajevo.
A ce jour, près de 6900 victimes du massacre ont été retrouvées dans plus de 80 fosses communes et identifiées. La plupart reposent dans le Centre mémorial.
Gravité minimisée
Le massacre de Srebrenica est le seul épisode du conflit bosnien (100'000 morts) qualifié d'acte de génocide par la justice internationale. Mais sa gravité est toujours minimisée par les dirigeants politiques de Serbes de Bosnie.
Le membre serbe de la présidence collégiale de Bosnie, Milorad Dodik, refuse la qualification de "génocide" et parle de "mythe".
"Nous insisterons sans répit sur la vérité, sur la justice et sur la nécessité de juger tous ceux qui ont commis ce crime", a quant à lui dit vendredi le membre bosniaque de la présidence bosnienne, Sefik Dzaferovic.
"Nous lutterons contre ceux qui nient le génocide et glorifient ses auteurs", a-t-il ajouté au Centre mémorial où il a assisté à une prière collective.
afp/gma