Les incendies ont baissé en intensité cette semaine, selon cette source, mais la plupart des foyers sont considérés comme trop éloignés et coûteux à éteindre à travers les immenses forêts de Sibérie, confrontée cet été à des records de chaleur.
Selon le Service aérien de protection des forêts, 159 incendies ravageant 333'000 hectares - plus que la taille du Luxembourg - se poursuivent dans des zones où les efforts des pompiers russes ont été interrompus.
Des chiffres toutefois en nette baisse: la semaine passée, le Service avait signalé plus de deux millions d'hectares en flammes en Russie, soit la moitié de la superficie de la Suisse.
Faible taux d'humidité
La Sibérie connaît depuis janvier des températures anormalement élevées par endroits ce qui, combiné à un faible taux d'humidité du sol, a contribué à de nouveaux feux après ceux qui avaient dévasté la région l'été dernier, a noté cette semaine le service européen Copernicus sur le changement climatique.
Depuis mi-juin, le nombre comme l'intensité des incendies ont augmenté dans l'extrême Nord-Est de la Sibérie et dans une moindre mesure en Alaska, selon Copernicus, provoquant l'émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère, un record pour ce mois depuis le début des mesures en 2003.
Outre l'usage d'explosifs pour contenir les flammes, le Service aérien de protection des forêts russe a indiqué qu'il tentait de déclencher de la pluie avec l'ensemencement des nuages.
38 degrés enregistrés
Depuis la mi-juin, les régions situées dans le Grand Nord et au delà du cercle arctique ont enregistré des records de température sans précédent.
Ainsi les services météorologiques russes avaient enregistré le 20 juin un pic à 38° à Verkhoïansk, au-delà du cercle arctique, la température la plus élevée enregistrée depuis le début des mesures à la fin du XIXe siècle.
ats/gma