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Législatives: Sarkozy sans chèque en bleu

Marc Roger extradé en Suisse cet été
Le gouvernement de François Fillon reçoit son premier avertissement
La vague bleue annoncée lors du second tour des législatives françaises de dimanche n'ayant pas eu lieu, les éditorialistes estiment que les Français ont refusé de signer un "chèque en bleu" au gouvernement de droite.

En lui donnant la majorité absolue, les électeurs lui ont
néanmoins donné la possibilité de réformer vite.

Un "soupçon de méfiance"

L'opinion du journal Libération (gauche) est partagée par nombre
de ses confrères. "Le "chèque en bleu" (...) n'a pas été honoré.
Les électeurs ont signifié leur refus d'une chambre monocolore et
d'un pouvoir total conféré à un seul homme". Ce qui ne l'empêche
pas de constater que "le Président a remporté une victoire
incontestable" tout en se réjouissant que "la France entre en
Sarkozie les yeux ouverts, avec un soupçon de méfiance."



Le Figaro (droite) affirme que "L'opposition n'avait pas de
projet, elle n'aura pas de majorité. Mais l'opposition a pilonné le
seul programme qui existait, et elle s'en est trouvée renforcée".
Le journal estime que "Ce qui s'est produit hier n'est certes pas
un échec puisque Nicolas Sarkozy disposera d'une majorité claire,
mais c'est assurément un avertissement" en soulignant également que
"si les Français sont acquis à l'idée de réforme, ils ne sont pas
prêts à accepter ce qui n'a pas été longuement mûri (...)"

Premier avertissement à Sarkozy

Cette opinion est confirmée dans La Tribune (quotidien
économique): "Prévenus du programme du candidat, les Français ont
bien fait le choix de la réforme, mais en adressant au président
son premier avertissement."



"L'image de la vague a fait peur" pense en Une La Croix
(catholique) qui estime que "Ce sont plutôt les électeurs de gauche
qui se sont mobilisés; ils n'ont pas empêché la franche victoire de
la majorité de Nicolas Sarkozy, mais ils ont voulu rééquilibrer le
paysage politique de la France" en rappelant que le résultat d'hier
confirme "le rapport de forces issu de la présidentielle. Un
partage clair en faveur de la droite, certes, mais une opposition
large et une bipolarisation accrue."



L'Humanité (communiste) estime elle aussi que "les électeurs ont
refusé le chèque en blanc que le parti de Nicolas Sarkozy leur
demandait, escomptant ainsi avoir les mains totalement libres" et
insiste sur le fait que "les urnes ont envoyé hier un message de
rééquilibrage". Le quotidien rappelle que "La gauche disposera au
total de plus de sièges qu'elle n'en avait durant le quinquennat
écoulé".



afp/hof

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Résumé des résultats

La droite remporte 346 sièges

La gauche récolte 226 sièges

Le MoDem 3 sièges

Elus divers 2 sièges

Le taux d'abstention est de 40,01%, un record depuis le début de la cinquième république (1958).

Résultats dans le détail

Union pour un mouvement populaire (UMP): 314 sièges

Parti socialiste (PS): 185 sièges

Centristes proches de l'UMP: 22 sièges

Parti communiste (PCF): 15 sièges

Divers gauche: 15 sièges

Divers droite: 9 sièges

Radicaux de gauche: 7 sièges

Les Verts: 4 sièges

Modem: 3 sièges

Mouvement pour la France: 1 siège

Un élu l'a été sous une étiquette régionale, et l'autre sous une étiquette divers.

Le Front National n'a aucun siège.