Publié

Afghanistan: les 4 membres du CICR libérés

Les 4 membres du CICR ont pu regagner Kaboul sains et saufs
Les 4 membres du CICR ont pu regagner Kaboul sains et saufs
Trente personnes, pour l'essentiel des militaires, ont péri samedi dans un des attentats suicide les plus meurtriers commis en Afghanistan par les talibans, au moment où ils libéraient sans conditions quatre membres du CICR pris en otage.

Dans ce climat de violences, le président Hamid Karzaï a de
nouveau proposé, mais dans ses termes les plus directs, des
négociations de paix à ses pires ennemis, le chef suprême des
talibans, le Mollah Omar, et le chef de l'autre formation
fondamentaliste islamiste, Hezb-i-islami, Gulbuddin Hekmatyar.

"Opération" pour le Ramadan

Les talibans ont revendiqué un nouvel attentat suicide commis
dans le nord-ouest de Kaboul contre un autocar transportant des
soldats afghans en partance du ministère de la Défense. A l'aube,
un homme "portant un attaché-case s'est fait exploser près d'un car
militaire, tuant 30 personnes et blessant 29 autres innocents, des
militaires et des civils", selon un dernier bilan fourni samedi
soir par le ministère de la Défense.



C'est l'un des deux attentats les plus meurtriers commis dans la
capitale afghane, après celui qui a tué, le 17 juin, entre 24 et 35
recrues de la police se trouvant également dans un car. Un
porte-parole des talibans, Zabihullah Muhajeed, a revendiqué
l'attentat dans un appel téléphonique à l'AFP, précisant qu'il
s'agissait d'une des "opérations" promises par les rebelles pour le
mois du Ramadan.

Condamnations

Le président afghan Hamid Karzaï a condamné cette attaque
"contre l'humanité et sans aucun doute contre l'islam" et a appelé
à une lutte internationale "plus vigoureuse" contre le terrorisme,
dans une conférence de presse à Kaboul. Mais il a dans le même
temps a invité le dirigeant fondamentaliste Gulbuddin Hekmatyar et
le mollah Omar, chef des talibans, à négocier avec lui la fin des
hostilités.



Il a toutefois refusé catégoriquement un retrait des 50'000
soldats des forces internationales qui soutiennent son pouvoir, une
condition à toute négociation posée par les deux Afghans les plus
recherchés par les Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre
2001 à New York et Washington.



La France, qui a dépêché 1000 soldats au sein de ces contingents,
a condamné cet attentat et réaffirmé sa solidarité avec le
gouvernement afghan. Les militaires étrangers ont d'ailleurs
annoncé la mort de deux des leurs, dont un au combat, portant à 177
leurs tués cette année.



afp/ant

Publié

Issue heureuse pour un énième kidnapping

Depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, les talibans lancent des attaques quotidiennes en tous genres contre les institutions de l'Etat et multiplient les enlèvements, notamment d'étrangers.

Le dernier kidnapping, quatre membres du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) dans le centre de l'Afghanistan, a connu une issue heureuse quatre jours plus tard, samedi soir.

Les deux Afghans, un Macédonien et un Birman du CICR ont pu regagner Kaboul sains et saufs, selon des sources officielles.

Ils étaient en mission humanitaire pour aider à la libération d'un ingénieur Allemand, Rudolf Blechschmidt, et de cinq collègues afghans détenus par les talibans depuis le 18 juillet.

Après avoir démenti l'enlèvement des employés du CICR, les talibans avaient reconnu "une erreur" et les ont libérés "inconditionnellement".