Une quatrième membre de l'équipage, également convoquée par les juges d'instruction, a elle été placée vendredi sous le statut de témoin assisté.
Deux des policiers avaient été mis en examen les 7 et 8 juillet avant que le troisième ne connaisse le même sort ce jeudi. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé une source à l'AFP.
"J'étouffe"
Un livreur de 42 ans est mort le 5 janvier des suites d'un malaise cardiaque lors de son interpellation le 3 janvier, après un contrôle policier houleux près de la Tour Eiffel au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête.
Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort des suites d'une asphyxie "avec fracture du larynx", selon les premiers éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a rapidement ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire".
Selon des éléments d'une expertise du 21 avril dévoilés fin juin, le livreur a dit à sept reprises "j'étouffe" lors de la vingtaine de secondes de son interpellation par les policiers. Les policiers ont contesté avoir entendu ces mots, via leurs avocats.
Famille soulagée
La famille du livreur, dont la mort incarne le débat sur les violences policières, s'est dite jeudi "soulagée" de la mise en examen des trois policiers.
"Cependant, la famille considère que la qualification d'homicide involontaire n'est pas adaptée à la violence et à l'agressivité des fonctionnaires de police telle qu'elle ressort des vidéos de témoins et passants", ajoute-t-elle dans un communiqué.
"Ce sont des coups volontaires qui ont entraîné la mort", insiste la famille, qui "demeure néanmoins confiante s'agissant d'une évolution de la qualification en fonction des investigations et expertise à venir".
afp/gma