Selon le National Cyber Security Centre (NCSC), ces cyber-attaques sont toujours en cours. Elles ciblent principalement des organisations britanniques, américaines et canadiennes.
"Le groupe menaçant connu sous le nom d'APT29" ou encore des "Ducs" ou de "Cozy Bear", "opère presque certainement dans le cadre des services de renseignement russes", a affirmé le NCSC. Ses homologues américains et canadiens sont arrivés aux mêmes conclusions, a-t-il ajouté.
Des agissements "inacceptables"
"Cette campagne malveillante d'APT29 touche principalement des cibles gouvernementales, diplomatiques, des groupes de réflexion, des acteurs de la santé et de l'énergie pour leur voler leur précieuse propriété intellectuelle", a-t-il expliqué. Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a jugé "totalement inacceptable que les services de renseignement russes ciblent ceux qui travaillent à la lutte contre la pandémie de coronavirus".
Selon le directeur des opérations du NCSC Paul Chichester, le groupe de hackers "utilise divers outils et techniques, notamment le spear-phisphing et des logiciels malveillants personnalisés connus sous les noms de 'WellMess' et de 'WellMail'".
"Des allégations sans fondement", selon Moscou
"Nous rejetons ces accusations tout comme les nouvelles allégations sans fondement sur une ingérence dans les élections de 2019", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, cité par l'agence de presse d'Etat Tass.
Le gouvernement britannique a en effet aussi affirmé jeudi qu'il était "presque certain" que des "acteurs russes" avaient cherché à perturber le scrutin législatif du 12 décembre dernier en faisant circuler pendant la campagne des documents sur un possible accord commercial entre Londres et Washington après le Brexit.
Le Royaume-Uni attend par ailleurs dans les prochains jours la publication d'un rapport sensible sur d'autres possibles ingérences russes, portant notamment sur la campagne du référendum de 2016 qui a abouti au Brexit. Les relations entre Londres et Moscou sont au plus bas depuis l'empoisonnement sur le sol britannique de l'ancien agent russe Sergei Skripal, dans la ville de Salisbury (sud-ouest).
ats/ther