Accident de car en France: 26 Polonais tués

Le car roulait sur la Route Napoléon, une route très pentue
reliant Grenoble à Gap dans les Alpes françaises, lorsqu'il a eu
des problèmes de freins vers 9h30, à une trentaine de kilomètres au
sud de Grenoble.



Le car a défoncé le parapet près de Vizille avant d'effectuer une
chute d'une vingtaine de mètres et de s'écraser sur la berge d'un
torrent alpin, la Romanche, et de brûler entièrement. La chaussée
était sèche au moment de l'accident. Certains habitants des lieux
estiment que le véhicule roulait trop vite. Une enquête a été
ouverte.

Paroissiens en pèlerinage

Il s'agissait d'une excursion paroissiale des fidèles de
Szczecin, au nord-ouest de la Pologne, ont indiqué les autorités
polonaises. Ils étaient partis de leur pays le 10 juillet et
étaient sur le chemin de retour d'une tournée de quinze jours à
travers les sanctuaires mariaux de France, d'Espagne et du
Portugal, dont Lourdes, Montserrat et Notre Dame de la Salette,
dans les Alpes.



Le ministère des affaires étrangères polonais a mis en place un
numéro de téléphone spécial pour informer les proches des
victimes.

Descente dangereuse

Un responsable de l'inspection routière polonaise a déclaré que
l'état technique d'autocars au départ de Pologne laissait souvent à
désirer, même si "la situation va en s'améliorant". Il y avait bien
deux conducteurs à bord du car accidenté, comme les règlements
l'exigent. Une erreur humaine n'est pas exclue. De son côté, le
transporteur a assuré que son autocar, datant de 2000, avait subi
avec succès des tests techniques en Allemagne, il y a trois
semaines.



Longue de huit kilomètres et présentant une pente de 7%, la
descente de Laffrey est interdite aux autocars, sauf pour ceux qui
bénéficient d'une autorisation spéciale. En l'occurrence, celui-là
n'en avait pas, selon les pompiers. Cette interdiction avait été
imposée dans les années 70, après un accident mortel similaire qui
s'était produit avec des pèlerins français revenant aussi d'une
excursion. En 1970, 1973 et 1975, trois accidents particulièrement
meurtriers y ont fait au total 77 morts.

Solidarité de Sarkozy

Le président polonais Lech Kaczynski a adressé ses condoléances
aux familles des victimes avant d'arriver à Grenoble, où il a été
accueilli par Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre François Fillon
et le ministre de l'Ecologie, chargé de la sécurité routière,
Jean-Louis Borloo étaient aussi attendus sur les lieux, ont annoncé
les services de Matignon.



Nicolas Sarkozy a lui fait part de sa "vive émotion". "En ces
circonstances douloureuses pour la Pologne, je tiens à vous faire
part de ma vive émotion et à vous présenter mes condoléances les
plus attristées. Dans cette épreuve, la solidarité du peuple
français vous est acquise", a écrit le président français, en
demandant à Lech Kaczynski de "bien vouloir présenter sa sympathie
aux familles des victimes et aux blessés".



agences/boi/hof