"C'est un moment de vérité et d'ambition pour l'Europe", a affirmé le président français Emmanuel Macron, en arrivant au sommet.
Angela Merkel, la chancelière allemande, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE, a dit s'attendre à "de très difficiles négociations".
Le chef d'orchestre du sommet, Charles Michel, s'est quant à lui montré optimiste: "Je suis totalement convaincu qu'avec du courage politique il est possible d'obtenir un accord".
Dirigeants masqués
Les dirigeants sont arrivés tous masqués à la réunion, qui a lieu, pour la première fois de l'histoire, sans journaliste physiquement présent dans l'immense bâtiment.
Au menu des négociations: un plan de relance de 750 milliards d'euros, composé de 250 milliards de prêts, et surtout de subventions à hauteur de 500 milliards, qui n'auront pas à être remboursées par les Etats bénéficiaires.
Il est adossé au budget de l'UE à long terme (pour la période 2021-2027) de 1074 milliards d'euros.
Echec en février
Lors de leur dernière rencontre en face-à-face, le 20 février, les 27 s'étaient quittés sur un échec. Ils ne devaient alors que se mettre d'accord sur le budget de l'UE pour 2021-2027. Mais la crise est passée par là et un plan de relance s'est invité à la table des négociations.
Chaque pays ayant un droit de veto, elles s'annoncent longues et ce sommet extraordinaire prévu pour deux jours pourrait ne pas être le dernier.
Le dirigeant le plus difficile à convaincre devrait être Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais. Chef de file des Etats dits "frugaux" - outre les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark, la Suède, rejoints par la Finlande - il a émis de nombreuses réserves sur le plan de soutien qui devrait profiter avant tout aux pays du Sud, Italie et Espagne en tête.
afp/gma