Le nouveau foyer a été détecté à Westerbeek, dans le sud-est néerlandais. En conséquence, plus de 1100 visons vont être abattus "aussi rapidement que possible" pour limiter la propagation du Covid-19, selon un communiqué du ministère de l'Agriculture.
Plus d'un million de visons ont déjà été abattus aux Pays-Bas depuis que la pandémie a commencé à se propager dans les élevages en avril, selon un décompte réalisé mardi par la chaîne publique NOS.
Les autorités ont établi en mai que deux employés d'élevages avaient "très probablement" contracté le Covid-19 au contact des petits mammifères. Ces deux cas sont susceptibles d'avoir été les "premiers cas connus de transmission" du nouveau coronavirus de l'animal à l'homme, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En 2016, la plus haute instance judiciaire des Pays-Bas avait ordonné la fermeture des élevages de visons d'ici 2024. Ces petits mammifères sont élevés pour leur fourrure prisée par l'industrie du luxe.
90% de visons positifs dans un élevage espagnol
De son côté, la région espagnole de l'Aragon (nord-est) a annoncé jeudi avoir ordonné l'abattage de près de 100'000 visons d'un élevage. Près de 90% des animaux y ont été testés positifs au nouveau coronavirus.
"Nous parlons de l'abattage obligatoire de la totalité des animaux faisant partie de cette exploitation", soit un total de 92'700 spécimens de ces mammifères très convoités pour leur fourrure, a expliqué le responsable régional de l'élevage Joaquin Olona lors d'une conférence de presse.
L'élevage, situé dans la localité de Puebla de Valverde, faisait l'objet depuis le 22 mai d'une mesure "d'immobilisation préventive". La sortie d'animaux ou de produits dérivés y était interdite, après que sept employés avaient été testés positifs au Covid-19.
Possiblement contaminés par les salariés
Le foyer de contagion ayant pour origine un employé infecté hors de la ferme, les autorités estiment que les animaux pourraient avoir été contaminés par les salariés. Mais il n'est pas possible de conclure avec certitude "s'il existe une transmission d'animaux à humains et vice versa", a souligné Joaquin Olona.
afp/oang