Appréhendés lors d'opérations de police sur l'île de Corfou et dans la région d'Athènes, les passeurs présumés sont soupçonnés d'appartenir à une organisation criminelle en activité depuis juin 2019. Au moment de leur arrestation, ils transportaient 23 personnes de Corfou vers l'Italie.
Parmi les six personnes interpellées, l'une est d'origine grecque et les cinq autres sont des ressortissants étrangers.
Les membres de l'organisation auraient acquis plusieurs bateaux, en particulier des yachts capables de transporter au minimum 15 passagers, dont les propriétaires étaient présentés comme Bulgares.
Acheminés pour 5500 euros
En échange de 5500 euros, les migrants étaient acheminés par voie terrestre et par groupe de quatre jusqu'à Corfou, puis logés dans des hôtels. Naviguant sous pavillon étranger, les yachts de l'organisation étaient ensuite amarrés dans des ports proches des hôtels, d'où les candidats au départ embarquaient discrètement.
Le nombre d'arrivées de migrants dans l'UE, qui a énormément baissé depuis la crise de 2015, était en juin de quelque 3500, selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), soit environ un tiers du nombre de juin 2019.
Bilan d'un naufrage à la hausse en Turquie
Par ailleurs, le bilan du naufrage d'une embarcation de migrants sur un lac de l'est de la Turquie fin juin est passé à 50 morts après la découverte de cinq nouveaux corps, ont rapporté des médias.
Les autorités turques ont repêché les corps de trois adultes et de deux enfants dans le lac de Van, trois semaines après le naufrage, a indiqué l'agence de presse étatique Anadolu.
Le 27 juin, une embarcation transportant des migrants originaires notamment du Pakistan, d'Afghanistan et d'Iran avait coulé dans le lac, vraisemblablement en raison de mauvaises conditions météorologiques.
afp/oang
Un lac sur la route des migrants
La Turquie est l'un des principaux pays de transit des migrants qui cherchent à se rendre en Europe depuis l'Asie et le Proche-Orient.
Le lac de Van, qui est situé dans la province du même nom, se trouve sur la route de migrants cherchant à rejoindre l'Europe.
Bien qu'il ne soit frontalier d'aucun autre pays, de nombreux migrants le traversent afin d'éviter les routes de la région, très contrôlées par les gendarmes.
En décembre dernier, une embarcation transportant plusieurs dizaines de migrants avait coulé dans le lac de Van. Au moins sept personnes avaient perdu la vie.