L'opération fait suite à de nouveaux soupçons contre
l'ex-premier ministre. Les enquêteurs de la Division nationale des
investigations financières (DNIF) étaient notamment présents pour
cette opération, une première concernant un ex-Premier ministre.
Dominique de Villepin a toujours nié toute malversation et contesté
avoir voulu s'en prendre à Nicolas Sarkozy.
Ce rebondissement fait suite à la découverte dans l'ordinateur du
général Philippe Rondot de documents qui ravivent les soupçons de
conspiration contre Nicolas Sarkozy visant Dominique de Villepin.
Au total 39 fichiers informatiques du général Philippe Rondot,
initialement détruits, ont été retrouvés dans la mémoire de son
ordinateur.
De Villepin conspirateur?
Dans deux fichiers relatifs à l'affaire Clearstream, retenus par
l'instruction et publiées dans plusieurs médias, le militaire
spécialiste du renseignement fait état de déclarations de
protagonistes du dossier Clearstream. Ils lui ont déclaré que
Dominique de Villepin était à l'origine de la tentative de
compromission de Nicolas Sarkozy.
«Selon la source Mahdi, rencontrée le 28 mai 2004, Jean-Louis
Gergorin aurait reçu instruction de Dominique de Villepin,
elle-même formulée par le président de la République, de 'balancer'
Nicolas Sarkozy», dit notamment une note. L'Elysée n'a pas souhaité
commenter ces nouveaux développements.
agences/sun
De Villepin nie en bloc et veut collaborer
Dominique de Villepin a toujours nié toute malversation, parlant «d'accusations infondées».
«Pour sortir de cette situation inadmissible, il souhaite maintenant disposer du statut de témoin assisté pour pouvoir bénéficier, comme tout citoyen, du droit de se défendre», dit un communiqué.
Rappel des faits
Philippe Rondot avait été chargé en janvier 2004 par Dominique de Villepin, alors chef de la diplomatie, d'une enquête parallèle sur les listings Clearstream qu'avait fait apparaître Jean-Louis Gergorin, alors vice-président de la société EADS.
Ces documents censés recenser des comptes bancaires occultes au sein de cette société financière luxembourgeoise, qui se sont révélés plus tard être des faux, comportaient les noms de centaines de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy.