Le Conseil européen toujours empêtré dans d'interminables négociations
Le président du Conseil européen Charles Michel va soumettre lundi à ses membres une proposition révisée de plan de relance de l'économie européenne, sur lequel différents groupes bataillent depuis vendredi.
Cette proposition "est le fruit d'un travail collectif extrêmement intense", a affirmé le Belge. "Les dernières étapes sont toujours les plus difficiles, mais je suis confiant [...] Je suis convaincu qu'un accord est possible", a ajouté celui qui joue un rôle de médiateur dans ce sommet.
Durant tout le week-end, le Conseil européen, instance dirigeante de l'Union européenne (UE) constituée des chefs d'État ou du gouvernement des 27 pays-membres, a bataillé pour trouver un accord sur un plan de relance de l'économie européenne post-Covid.
>> Lire également : Le plan européen de relance post-coronavirus toujours dans l'impasse
Double opposition
Au quatrième jour d'un sommet qui devait à l'origine en durer deux, les oppositions se cristallisent autour des pays du Sud, qui demandent à bénéficier d'un maximum de subventions solidaires, non remboursables; et les pays dits "frugaux", qui accusent les pays du Sud de n'être pas capables de gérer leur budget et rechignent par conséquent à leur accorder ces subventions.
Par ailleurs, plusieurs pays de l'Est du continent s'opposent à établir un lien entre le versement des aides et un principe de "respect de l'Etat de droit". Quelques considérations écologistes entrent aussi en ligne de compte.
L'unanimité requise pour prendre des décisions au sein du Conseil européen rend ainsi la finalisation d'un accord particulièrement difficile.
>> Davantage de précisions dans Forum, avec l'eurodéputée italienne (M5S) Tiziana Beghin :
Davantage de subventions que de prêts
Charles Michel avait annoncé lundi matin, à l'issue d'une nuit complète de négociations, qu'il tenterait de bâtir un nouveau compromis sur la base d'un plan composé de 390 milliards d'euros de subventions, contre 500 milliards dans le projet initial.
Selon une source diplomatique, l'accord pourrait se faire autour d'un plan de relance global de 700 milliards euros financés par un emprunt commun, composé de 390 milliards de subventions et de 310 milliards de prêts remboursables par les bénéficiaires.
>> Voir l'analyse de la journaliste Isabelle Ory dans le 19h30 :
La reprise du sommet, à l'origine prévue à 16h, a été repoussée à plusieurs reprises et devrait avoir lieu dans la soirée.
ats/jop
Publié Modifié