"Il y a le poids moyen par touriste mais aussi le fait que les eaux des canaux sont de plus en plus agitées par le trafic des bateaux à moteur", explique Roberto Luppi, ancien président des gondoliers de Venise.
Pas une arnaque
Ce dernier précise que la mesure adoptée par les édiles de la Sérénissime n'a pas pour but d'accroître les gains des gondoliers mais bien de soulager leur travail en facilitant la manoeuvrabilité de leurs célèbres barques noires, afin d'assurer plus de sécurité aux clients.
Adopté début juillet en conseil municipal, le nouveau règlement dispose que désormais seules cinq personnes, au lieu de six jusqu'ici, seront autorisées à monter à bord d'une gondole "da nolo" (embarcation traditionnelle de location privée).
Quant aux gondoles de grande dimension dites "da parada" (de parade), service municipal dédié à la traversée du Grand Canal, seules 12 personnes (contre 14) seront autorisées à y accéder en même temps.
Risque de prendre l'eau
"Les touristes eux aussi sont désormais en surpoids et lorsqu'elle est pleine, l'embarcation s'enfonce et prend l'eau", explique dans le quotidien La Repubblica Raoul Roveratto, président des gondoliers remplaçants. "Avancer avec plus d'une demi-tonne mobile à bord est dangereux", ajoute-il.
afp/oang
Davantage de gondoliers autorisés
Le conseil municipal de Venise a également prévu d'augmenter le nombre de licences accordées à des gondoliers, qui passe de 433 à 440, auquel s'ajoutent 180 remplaçants.
Selon le nouveau règlement, cette licence pourra se transmettre au sein d'une même famille, sans que le nouveau titulaire ne doive passer d'examen, à condition qu'il puisse attester d'une expérience de quatre ans de navigation sur la gondole familiale.
Longtemps privés de visiteurs pour cause de crise sanitaire, et après la crue historique de fin 2019 qui avait déjà porté un coup au tourisme, les gondoliers ont vu leur activité chuter drastiquement au cours des derniers mois.