Depuis la mort du quadragénaire noir George Floyd sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis, il y a près de deux mois, la ville de Portland manifeste contre le racisme institutionnalisé et les violences policières.
Des agents fédéraux chargés par le président Donald Trump de rétablir "l'ordre" y ont été déployés, une mesure controversée qui a attisé la colère des manifestants et est décriée par les responsables locaux.
Ainsi, une enquête officielle a été ouverte jeudi par le ministère de la Justice américain sur l'action très controversée de policiers fédéraux à Portland.
Le maire de Portland lui-même, Ted Wheeler, a été aspergé de gaz lacrymogène mercredi soir alors qu'il allait à la rencontre des milliers de manifestants. "Je n'ai rien vu qui justifie" cette utilisation de gaz lacrymogène, a-t-il lancé, en parlant d'une "réaction disproportionnée" des agents fédéraux.
Cour fédérale visée
De nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux depuis une semaine montrent également ces agents fédéraux en uniforme, bardés d'équipement militaire, surgir de véhicules banalisés pour interpeller des manifestants.
Vendredi, les manifestants ont visé la cour fédérale, devenue une cible pendant les rassemblements, lançant des déchets et des feux d'artifice par-dessus la grille, provoquant de petits feux.
Les agents fédéraux en treillis ont eux lancé du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes, après avoir déclaré le rassemblement illégal. Plus tard, ils ont quitté la zone derrière la grille, avançant vers les manifestants dans la rue.
Agents fédéraux dans d'autres villes
Le président républicain Donald Trump, en campagne pour sa réélection, a de son côté annoncé que des forces fédérales seraient déployées dans d'autres villes du pays comme Chicago pour répondre à une flambée de la criminalité, suscitant un tollé notamment chez des responsables démocrates.
afp/lan