L'ancien Premier ministre français serait impliqué dans
l'affaire de dénonciation calomnieuse visant notamment Nicolas
Sarkozy. Cette convocation doit avoir lieu le 27 juillet, a précisé
à l'AFP l'un de ses avocats, Me Olivier d'Antin.
Rival de Sarkozy
Dominique de Villepin a réaffirmé dans un communiqué qu'il avait
"agi strictement dans le cadre de ses fonctions de ministre des
Affaires étrangères et de ministre de l'Intérieur", les deux postes
qu'il a occupés au moment de l'affaire, et "dément toute
implication pénale dans ce dossier". Il pourrait être mis en examen
(inculpé) pour "complicité de dénonciation calomnieuse", selon des
sources proches du dossier.
En décembre 2006, Dominique de Villepin, alors chef du
gouvernement et longtemps rival à droite du nouveau président
Nicolas Sarkozy, avait déjà été entendu par les juges, mais comme
simple témoin.
Nouveaux éléments
Cette annonce intervient après la découverte de nouveaux
éléments liés à l'expertise de l'ordinateur d'un haut responsable
du renseignement, le général Philippe Rondot, au coeur de
l'affaire, qui a fait apparaître des notes mettant en cause
directement l'ex-Premier ministre. Le domicile et un bureau de de
Villepin avaient ensuite été perquisitionnés par les juges.
Selon ces nouveaux éléments, Dominique de Villepin serait à
l'origine de l'idée d'envoyer à la justice des listings de
personnalités censées avoir touché des pots-de-vin à l'occasion de
la vente de frégate françaises à Taïwan en 1991. Le nom de Nicolas
Sarkozy figurait sur ces listings qui se sont avérés trafiqués. On
ignore à ce stade si de Villepin était alors au courant qu'il
s'agissait de faux.
afp/ant
Sarkozy ne cache pas ses soupçons
Sarkozy estime de son côté avoir été victime d'une cabale destinée à torpiller sa carrière et n'a pas caché ses soupçons à l'égard de de Villepin, longtemps présenté comme le dauphin de l'ex-président Jacques Chirac.
L'affaire Clearstream, relancée début 2006 peu après que Nicolas Sarkozy se fut porté partie civile, avait fait trembler les plus hauts sommets de l'Etat en France avant la campagne présidentielle.
Javques Chirac a fait savoir le 22 juin qu'il ne témoignerait pas devant la justice "sur des faits accomplis ou connus durant son mandat" (1995-2007), au nom de son immunité présidentielle.