Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a décidé lundi de constituer un gouvernement de six membres autour du Premier ministre Boubou Cissé et de lui confier la mission de négocier la formation d'un gouvernement d'union nationale a annoncé la présidence malienne.
Ce gouvernement restreint correspond à l'une des recommandations de la Cédéao, qui s'est réunie lundi en sommet virtuel pour proposer un plan de sortie de crise au Mali. Ce plan recommande également la démission des 31 députés dont l'élection a été contestée et l'organisation de nouveaux scrutins partiels.
L'opposition prend note
L'opposition, regroupée au sein de la coalition M5-RFP et dont la figure de proue est l'imam Mahmoud Dicko, réclame la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, élu en 2013 et réélu en 2018.
Porte-parole du M5-RFP, Nouhoum Togo a dit prendre note des propositions de la Cédéao, tout en soulignant qu'elles ne semblaient pas répondre aux attentes de l'opposition ni à la volonté du peuple malien. Le M5-RFP n'a pour l'instant pas réagi à la formation du gouvernement restreint nommé par Ibrahim Boubacar Keita.
Accusant le pouvoir de corruption et révoltés par les attaques sanglantes des groupes armés et le résultat controversé des élections législatives du printemps dernier, des dizaines de milliers de Maliens sont descendus ces dernières semaines dans les rues de Bamako. Ce mois-ci, des affrontements avec la police ont coûté la vie à 14 manifestants selon les calculs des Nations unies.
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Reuters/asch