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"Live Earth" a clos son tour du monde à Rio

Jon Bovi a été l'un des nombreux artistes à se mobiliser
Jon Bovi a été l'un des nombreux artistes à se mobiliser
Après l'Asie, l'Afrique et l'Europe, "Live Earth", un concert planétaire destiné à sensibiliser l'opinion publique au réchauffement climatique, a clos samedi son tour du monde sur le continent américain à Rio de Janeiro.

A Washington, Al Gore, l'ancien vice-président américain devenu
un héraut de la défense de l'environnement et l'un des grands
organisateurs de l'événement, a pris la vedette (lire
ci-contre
).

DiCaprio aussi présent

Il a lancé le concert de Washington, programmé à la dernière
minute, en dénonçant les sceptiques qui doutent de la gravité de la
situation. "Certains qui ne comprennent pas ce qui est en jeu
maintenant ont tenté d'empêcher cet événement", a dénoncé Al Gore
en jean et polo, acclamé par les quelques centaines de spectateurs
massés au pied de la scène, sous un soleil de plomb.



Il est apparu quelques heures plus tard dans un stade géant près
de New York, introduit par l'acteur Leonardo DiCaprio, pour inviter
les dizaines de milliers de spectateurs à changer de comportement
et lancer les festivités auxquelles devaient participer Alicia
Keys, Bon Jovi ou le groupe Police. "Live Earth, c'est vous", a
lancé Al Gore.



Sur le continent africain, Johannesburg a accueilli l'un des huit
méga-concerts, rassemblant des milliers de spectateurs venus
écouter des artistes essentiellement africains et britanniques.
Comme en Asie, les artistes du concert africain devaient tirer la
sonnette d'alarme devant l'impact du réchauffement climatique en
Afrique, le continent le plus pauvre de la planète.

Madonna à Londres

Auparavant, des milliers de spectateurs s'étaient massés dans le
stade de Wembley à Londres pour écouter une pléiade de stars: Chad
Smith du groupe Red Hot Chili Peppers, Roger Taylor de Quenn, Duran
Duran, Snow Patrol... La star planétaire Madonna a clôturé
l'événement londonien vers minuit.



A Hambourg, sous une pluie battante, la chanteuse colombienne
Shakira a lancé le concert, avant de céder la scène au rappeur
américain Snoop Dogg ou au chanteur espagnol Enrique Iglesias.

Rangées vides

Mais à New York comme dans les deux villes européennes, les
manifestations n'ont pas fait le plein. A Londres, de nombreuses
rangées étaient vides et à Hambourg, seulement la moitié de
l'enceinte était remplie, selon une journaliste de l'AFP.



"Le concert en lui-même est une bonne idée pour rassembler les
gens autour de la question climatique, mais DaimlerChrysler est le
mauvais parraineur" de cet événement, car "il fabrique des produits
néfastes pour l'environnement", a critiqué Thomas Breuer,
porte-parole de Greenpeace Allemagne.

Début à Sydney

Le coup d'envoi officiel de l'événement avait été donné peu
après 11h00 locales (03h00 suisses) à Sydney, avec un spectacle de
danse et de musique aborigènes. "Merci d'être les tout premiers à
lancer le mouvement", a déclaré Al Gore, dans un message retransmis
sur écran géant à des milliers de spectateurs. L'Australie, déjà
l'une des zones les sèches de la planète, représente l'un des
fronts critiques de la lutte contre le réchauffement
climatique.



Des milliers d'événements locaux ont été par ailleurs organisés
parallèlement sur l'ensemble du globe, jusqu'en Antarctique. A
Zurich, quelque 2500 personnes, dont des familles avec enfants, se
sont déplacées au Hallenstadion malgré la concurrence des Fêtes de
Zurich, ont indiqué samedi soir les organisateurs à l'ats.



ats/kot/hof

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Concert de dernière minute à Washington

Al Gore a ouvert samedi matin à Washington la partie américaine du "Live Earth" en critiquant les sceptiques qui doutent de la réalité du risque.

L'ancien vice-président américain, héraut de la cause et auteur du documentaire "Une vérité qui dérange" s'exprimait à l'ouverture d'un concert mis sur pied à la dernière minute au Musée national des Indiens d'Amérique, près du Mall, l'esplanade de verdure qui s'étend devant le Capitole (siège du Congrès).

Les organisateurs du "Live Earth" n'avaient pu trouver un espace disponible sur le Mall, et une tentative pour organiser le concert sur les marches du siège du Capitole s'était heurtée à l'opposition de parlementaires républicains.

"Certains qui ne comprennent pas ce qui est en jeu maintenant ont tenté d'empêcher cet événement sur le Mall", a déclaré Al Gore, en jean et polo, acclamé par les quelques centaines de spectateurs massés au pied de la scène et devant un écran géant, sous un soleil de plomb. "Et ce n'est pas la cavalerie qui est venue à la rescousse, ce sont les Indiens d'Amérique", a-t-il ajouté.

Al Gore, qui s'est à nouveau exprimé dans l'après-midi lors du concert prévu à New York, a ensuite laissé la place à des groupes de blues ou de musique country teintés de sonorités traditionnelles indiennes.

Un peu en retrait, une poignée de contre-manifestants brandissaient en silence des pancartes proclamant "Live Earth tue la planète", "La liberté, ça marche", "Sauvez le monde: tuez plus de terroristes".

"Live Earth" en direct sur internet

"Live Earth" était visible en direct dans le monde sur les chaînes de télévision et sur internet (http://liveearth.msn.com) et devait réunir deux milliards de spectateurs.

Al Gore espère que "ce SOS" soit le début d'une vaste campagne que son organisation, The Alliance for Climate Protection, bénéficiaire des profits de "Live Earth", compte mener sur trois ans.

Son objectif vise à sensibiliser le monde au problème climatique et contribuer à atteindre un point d'orgue capable de faire bouger politiques et entreprises.