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L'Eglise catholique se réaffirme "unique"

L'homosexualité est plus que mal tolérée par le Vatican
L'"unique véritable église du Christ" serait celle du Vatican
Le Vatican a revendiqué mardi le titre "d'unique véritable Eglise du Christ" pour l'Eglise catholique, au risque de relancer la controverse avec les autres confessions chrétiennes. Les protestants n'ont en effet pas tarder à réagir.

Ce document de la Congrégation pour la doctrine de la foi
réaffirme les thèses déjà développées dans un texte du 5 septembre
2000, "Dominus Iesus", qui avait soulevé de vives polémiques dans
le monde chrétien, notamment chez les protestants qui n'y étaient
pas considérés comme des membres de véritables "Eglises".

Doctrine réaffirmée

Le texte de mardi affirme que l'engagement oecuménique "ne
signifie pas que l'Eglise catholique renonce à la conviction d'être
l'unique véritable Eglise du Christ". Le concile Vatican II "n'a
pas voulu changer et n'a de fait pas changé la doctrine antérieure
de l'Eglise" sur ce point, indique le document qui condamne "les
interprétations erronées" du concile (1962-1965).



La déclaration «Dominus Iesus» publiée sous la responsabilité du
cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la
doctrine de la foi, et aujourd'hui pape sous le nom de Benoît XVI,
avait souligné que dans la doctrine catholique, seule l'Eglise
catholique dispose de «la plénitude des moyens du salut».

Eglises déficientes et particulières

Le texte admet toutefois qu'on trouve en dehors de l'Eglise
catholique "de nombreux éléments de sanctification et de vérité".
Mais les Eglises orientales (orthodoxes, ndlr) qui ne reconnaissent
pas le pape comme successeur de Pierre souffrent d'une "déficience"
et ne sont que des "Eglises particulières". Les "communautés"
protestantes qui développent une autre conception de l'eucharistie
et du sacerdoce "ne peuvent être appelées Eglises".



Le Vatican souligne cependant que le dialogue oecuménique "demeure
toujours une des priorités de l'Eglise catholique, comme l'a
confirmé le pape Benoît XVI". "Toutefois, pour que ce dialogue
puisse vraiment être constructif, en plus de l'ouverture aux
interlocuteurs, demeure nécessaire la fidélité à l'identité de la
foi catholique, indique-t-il.

Retour de la messe en latin

Le Vatican avait déjà autorisé samedi la célébration de
l'ancienne messe en latin, à la satisfaction des catholiques
traditionalistes qui ont fait du "missel de Saint Pie V" leur signe
distinctif.



Cette décision du pape inquiète certains évêques, notamment en
France, ainsi que de nombreux catholiques qui déplorent ce gage
donné aux conservateurs et craignent une remise en cause de
l'esprit du concile Vatican II (1962-65) marqué par une ouverture
de l'Eglise à la société.



afp/cab

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Vives réactions des protestants

Le document rendu public par le Vatican affirmant que l'Eglise catholique était la seule véritable Eglise du Christ a provoqué de vives réactions.

L'Alliance réformée mondiale, l'une des branches du protestantisme, s'est dit "déconcertée". Pour elle, tous les chrétiens devraient plutôt "affirmer leur unité".

Même avis du côté du Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit 300 communautés chrétiennes.

Avec la réhabilitation de la messe en latin et ce nouveau texte restrictif, le pape Benoît XVI semble montrer sa volonté de courtiser les courants traditionnalistes de l'Eglise catholique.

L'Evêque de Coire fait causer

Alors que le Vatican amorce un retour aux traditions, le nouvel évêque de Coire, Vitus Huonder, s'est opposé dans une première interview aux prêches effectués par les laïcs dans certaines paroisses.

Dans le canton de Zurich, de grandes responsabilités sont accordés aux laïcs en raison du manque de prêtres. Vitus Huonder n'a cependant pas déclaré son intention d'interdire cette pratique.

Dans des cas extrêmes, le nouvel évêque de Coire pourrait envisager un rôle accru de théologiens laïcs. De plus, Vitus Huonder reste très sceptique en ce qui concerne l'ordination des prêtres mariés.

Sur le thème de la sexualité, il soutient la morale prônée par Benoît XVI et considère l'homosexualité comme un péché.