Cette affaire a connu une accélération soudaine depuis début juin avec l'identification d'un nouveau suspect, Christian B., 43 ans, un pédophile allemand multirécidiviste déjà condamné pour un viol au Portugal et actuellement en détention.
"Ces fouilles sont liées à notre enquête sur l'affaire Maddie McCann", a indiqué Julia Meyer, porte-parole du parquet de Brunswick, sans donner davantage de précisions.
Plusieurs véhicules de police sont présents sur les lieux de ce lotissement situé en périphérie ouest de la ville, fouillé à l'aide de pelles, rateaux et de chiens. Les enquêteurs utilisent aussi une pelleteuse, selon le journal local Hannoversche Allgemeine, qui précise que le suspect actuellement en détention avait vécu à Hanovre, dans le nord de l'Allemagne.
Les enquêteurs allemands estiment que Maddie est décédée
Ces nouvelles recherches pourraient confirmer les convictions des enquêteurs allemands qui, récemment, ont été les premiers à affirmer solennellement que Madeleine McCann, disparue il y a 13 ans et alors âgée de 3 ans, était décédée.
Mi-juin, le parquet de Brunswick avait expliqué détenir des "preuves ou des faits concrets" appuyant la conviction du décès de la fillette mais pas de "preuves médico-légales" au sens où, par exemple, des restes du corps auraient été trouvés.
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Le suspect dément
Christian B. est actuellement en détention à Kiel, dans le nord de l'Allemagne, pour une autre affaire.
Il vivait à l'époque des faits à quelques kilomètres de l'hôtel, dans la petite station balnéaire portugaise de Praia da Luz, où l'enfant avait disparu. En détention, il a dû être placé à l'isolement afin d'empêcher qu'il ne soit agressé par des co-détenus.
Il est soupçonné du meurtre de la petite fille, qui était en vacances avec ses parents et leurs deux autres enfants au Portugal à l'époque de sa disparition.
Selon son avocat cité dans les médias, l'homme réfute toute implication dans la disparition de Maddie.
Des erreurs de la police pointées du doigt
Selon des médias allemands, les enquêteurs ont découvert dans un camping-car du suspect des maillots de bain pour enfants. Ils auraient aussi mis la main sur des clés USB contenant des milliers d'images pédophiles, dont certaines mettant en scène le suspect.
L'affaire a également soulevé plusieurs polémiques, notamment autour d'erreurs manifestes de la police allemande. Celle-ci aurait informé Christian B. dès 2013 qu'elle le soupçonnait, ce qui pourrait lui avoir laissé la possibilité de détruire des preuves éventuelles.
Les enquêteurs allemands étudient aussi un éventuel parallèle avec une autre affaire de disparition, celle de la petite Inga en 2015 dans une forêt de la région allemande de Saxe-Anhalt. Plusieurs autres meurtres non élucidés d'enfants ou adolescents en Europe, notamment en Belgique et aux Pays-Bas, font aussi l'objet de vérifications visant à établir si le suspect pourrait y être mêlé.
afp/ther