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Algérie: attentat sanglant contre Bouteflika

Le président Bouteflika était sans doute visé par l'attaque
Le président Bouteflika était sans doute visé par l'attaque
Un attentat-suicide a fait au moins 22 morts et 107 blessés jeudi à Batna, dans l'est de l'Algérie. Un kamikaze s'est fait exploser au milieu d'un rassemblement qui attendait le président Abdelaziz Bouteflika.

L'attentat a eu lieu dans la ville de Batna, à environ 450km
d'Alger. Le kamikaze a déclenché ses explosifs au milieu de la
foule rassemblée devant la Mosquée Al-Atik environ 46 minutes avant
l'heure de l'arrivée prévue du président Bouteflika, dont c'était
la dernière étape d'une visite dans l'est algérien, ont précisé des
sources sécuritaires.

Un président à la mine défaite

La télévision publique algérienne a ensuite annoncé une
intervention imminente du président Bouteflika. Ce dernier, qui
semblait très affecté, et la mine défaite, s'est exprimé à son
arrivée à l'aéroport de Batna.



"Je dis au peuple algérien et au monde entier que nous avons
choisi la voie de la réconciliation nationale. Nous n'y renoncerons
pas quel qu'en soit le prix à payer".



"Avant d'arriver au pouvoir, j'ai longuement réfléchi à la crise
algérienne et j'ai estimé que la seule solution était la concorde
nationale et ensuite la réconciliation nationale que les Algériens
ont plébiscitée" lors d'un référendum.

Attentat pas encore revendiqué

"Cette réconciliation n'exclut personne (...) dans un effort de
reconstruction de l'Algérie, car sans stabilité politique il n'y
aura pas de développement économique et social", a ajouté le
président, à la fin de son intervention qui aura duré environ cinq
minutes.



Cet attentat, qui n'avait pas été revendiqué dans l'immédiat,
intervient à quelques jours de l'anniversaire des attentats du 11
septembre 2001 aux Etats-Unis et du début du mois de jeûne de
Ramadan.



ap/tac

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Le terrorisme gagne du terrain

L'Algérie est touchée depuis de longs mois par un regain du terrorisme.

En février, sept attentats simultanés à la voiture piégée contre des commissariats et des gendarmeries avaient frappé les régions de Boumerdès (50km à l'est d'Alger) et Tizi Ouzou (100km à l'est d'Alger), coûtant la vie à six personnes.

Le 11 avril dernier, un double attentat visant le Palais du gouvernement à Alger et l'important commissariat de Bab Ezzouar, dans la banlieue, avait ensanglanté la capitale, fait 30 morts et 200 blessés.

En juillet dernier, un autre attentat-suicide au camion piégé visant l'armée faisait huit morts dans l'est algérien. Tous ces attentats ont été revendiqués par l'Organisation d-Al-Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Les violences imputées aux islamistes armés persistent malgré la mise en oeuvre en février 2006 d'une «Charte pour la paix et la réconciliation nationale» censée y mettre fin.