Le secrétaire d'Etat américain adjoint Christopher Hill et son
homologue nord-coréen, Kim Kye-gwan, se sont exprimés séparément à
l'issue de la première journée de négociations.
Les discussions doivent se poursuivre dimanche. Les deux pays
doivent discuter de la suite du démantèlement de l'arsenal
nucléaire de Pyongyang et de la normalisation de leurs relations
diplomatiques.
Entretiens à huis clos
Les entretiens ont eu lieu à huis clos à la Mission américaine
auprès de l'ONU à Genève. La Corée du Nord a entamé sa
dénucléarisation dans le cadre d'un accord conclu le 13 février
dernier. Il prévoit, en échange, une importante aide énergétique.
Pyongyang a fermé à la mi-juillet son principal site nucléaire,
Yongbyon, et doit à présent déclarer l'ensemble de ses programmes
et les désactiver.
Aux termes de l'accord du 13 février entre les membres du «groupe
des six» (Etats-Unis, Chine, Russie, Japon et les deux Corées),
Américains et Nord-Coréens entamaient des négociations pour
«résoudre les problèmes bilatéraux et faire évoluer les relations
diplomatiques». Les deux pays étudient également les moyens de
normaliser des relations restées en suspens depuis la fin de la
guerre de Corée (1950-53), en dehors de cette question des
modalités de démantèlement de l'arsenal nucléaire de Pyongyang.
"Accord de principe"
«Nous avons un long chemin à faire sur ces questions mais je
pense que nous sommes parvenus entre nous à un accord de principe
sur ce qui doit être réalisé dans les mois qui viennent», a dit
samedi Christopher Hill. Kim Kye-gwan a lui déclaré que la réunion
s'était bien déroulée.
La Corée du Nord a accepté en principe, en 2005, au cours de
discussions à six, de renoncer à son programme nucléaire en échange
d'incitations économiques et diplomatiques, mais depuis, les
progrès ont été lents. Kim Kye-gwan a précisé qu'il avait été
question samedi de cet accord et des prochaines étapes.
ats/reuters/het/hof
Accord énergétique
La Corée du Nord a entamé sa dénucléarisation dans le cadre d'un accord conclu le 13 février dernier. Il prévoit, en échange, une importante aide énergétique.
Pyongyang a fermé à la mi-juillet son principal site nucléaire, Yongbyon, et doit à présent déclarer l'ensemble de ses programmes et les désactiver.
Optimisme affiché
Christopher Hill avait laissé entendre avant la rencontre que Washington était prêt à envisager de retirer la Corée du Nord de sa liste d'Etats parrainant le terrorisme, ce qui interdit la vente d'armes et de matériels apparentés à ce pays et l'empêche de recevoir certaines formes d'assistance.
Vendredi, à son arrivée à Genève, Christopher Hill s'était déclaré confiant. Il avait espéré que des progrès pourraient être réalisés vers un accord sur les prochaines étapes du programme de dénucléarisation de la Corée du Nord. Cet accord pourrait être conclu en septembre, lors d'une réunion élargie au groupe des Six prévue à Pékin.
La délégation nord-coréenne n'avait elle pas fait de déclaration à son arrivée. Mais jeudi soir, Kim Gye-gwan avait déclaré à Reuters Television que «ce devrait être une bonne rencontre, c'est ce que j'espère».