Publié

La presse espagnole s'interroge sur le lieu d'exil de l'ex-roi Juan Carlos

L'ex-roi Juan Carlos, soupçonné de corruption, quitte l'Espagne
L'ex-roi Juan Carlos, soupçonné de corruption, quitte l'Espagne / 19h30 / 1 min. / le 4 août 2020
Alors que des médias espagnols spéculaient mardi sur l'arrivée de l'ex-roi Juan Carlos en Républicaine dominicaine, les autorités ont démenti son arrivée. Depuis l'annonce la veille de son départ en exil, le Palais royal s'est toutefois refusé à communiquer toute information.

Toute la presse tenait pour acquis que l'ancien monarque, visé par un enquête pour corruption, avait quitté le territoire dès lundi bien que ni le Palais royal ni le gouvernement ne l'ait confirmé.

>> Lire : Soupçonné de corruption, l'ancien roi d'Espagne Juan Carlos quitte le pays

En Une du site internet du quotidien ABC, favorable à la monarchie, un article affirmait mardi que Juan Carlos, 82 ans, s'était rendu en République dominicaine. El Mundo et la Vanguardia lui ont emboîté le pas et écrivent qu'il a l'intention de résider quelque temps chez des amis dans ce pays des Caraïbes.

Mai il n'est "pas entré sur le territoire" de la République dominicaine, "contrairement" aux allégations de journaux espagnols, a annoncé mardi à la presse la Direction dominicaine des migrations.

Le ministère dominicain des Affaires étrangères a pour sa part déclaré n'avoir "aucune information" quant à un éventuel séjour de Juan Carlos dans le pays.

Pour le journal en ligne El Confidencial, l'ex-souverain pourrait se trouver au Portugal, où il passé sa jeune enfance, mais aussi en France ou en Italie, où il a des parents.

Pas de commentaires

Le Palais royal s'est refusé à commenter ces spéculations. "La seule information que nous avons est celle qui a été publiée hier sur le site de la Maison Royale", a déclaré un porte-parole.

De son côté, la reine émérite Dona Sofia, dont Juan Carlos vit séparé depuis longtemps, est toujours en Espagne, a appris l'AFP mardi de source proche du Palais royal.

Le Palais avait publié la lettre de Juan Carlos à son fils Felipe VI où il a annoncé sa décision de s'éloigner d'Espagne afin de l'aider "à exercer ses responsabilités". Depuis son accession au trône en juin 2014, le souverain s'efforce de rétablir l'image de la monarchie entachée par les scandales.

L'ex-roi avait déjà abdiqué en raison des scandales mais ceux-ci le poursuivent. La justice suisse enquête sur une commission de 100 millions de dollars qu'il aurait touchée de l'Arabie saoudite sur un compte en Suisse en 2008.

>> Lire : La banque Mirabaud a dû s'expliquer sur l'origine des 100 millions de l'ex-roi Juan Carlos

Ouverture d'une enquête

La Cour suprême espagnole a annoncé en juin l'ouverture d'une enquête sur son éventuelle responsabilité pénale mais uniquement pour des faits commis depuis son abdication. Il était couvert jusque-là par l'immunité royale.

Juan Carlos était monté sur le trône en 1975 à la mort du dictateur Francisco Franco qui l'avait choisi pour lui succéder et avait conduit la transition du pays vers la démocratie. Il a été longtemps populaire avant que son image soit ternie par ses liaisons et des soupçons de corruption.

>> Le commentaire de Marie Bolinches dans le 19h30 :

Exil de l'ex-roi Juan Carlos d'Espagne: le commentaire de Marie Bolinches.
Exil de l'ex-roi Juan Carlos d'Espagne: le commentaire de Marie Bolinches. / 19h30 / 1 min. / le 4 août 2020

afp/ats/lan

Publié