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Afghanistan: un otage sud-coréen a été tué

Le président Hamid Karzai a vivement condamné cette attaque
Le président Karzaï avait exclu toute négociation avec les talibans
Le mouvemenr islamiste afghan des talibans ont exécuté mercredi l'un des 23 otages sud-coréens enlevés jeudi dernier. Les rebelles ont annoncé que leur «dernier ultimatum» expirerait à 22h30 suisses.

Le corps de l'otage sud-coréen a été découvert mercredi criblé
de balles dans la province de Ghazni, à 140 km au sud de Kaboul, a
affirmé la police locale.



Un porte-parole des miliciens islamistes a en outre annoncé qu'un
«nouvel et dernier ultimatum» expirerait à 01h00 jeudi (22h30
suisses mercredi). «Si nos demandes ne sont pas respectées, nous
allons tuer d'autres otages», a-t-il affirmé.

Exigences pas entendues

«Comme l'administration de Kaboul a ignoré notre exigence et n'a
pas libéré nos prisonniers, les talibans ont abattu un otage de
sexe masculin», a déclaré à l'agence Reuters Qari Mohammad Yousouf,
qui se présente comme un autre porte-parole du mouvement.



Quelques heures plus tôt, les talibans avaient dit perdre patience
et avaient menacé de commencer à tuer leurs otages à partir de
11h30 suisses si le gouvernement de Kaboul ne libérait pas des
détenus islamistes.

Plus d'échange

Le président afghan Hamid Karzaï avait assuré qu'il n'y aurait
jamais plus d'échange de prisonniers après celui ayant permis en
mars la libération du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo.
Une première d'autant plus contestée que les deux guides afghans du
reporter avaient été exécutés.



Si la mort du Sud-coréen était confirmée, il s'agirait du premier
otage étranger exécuté en Afghanistan depuis un ingénieur indien en
avril 2006. Les volontaires de l'Eglise évangéliste Saemmul ont été
enlevés jeudi alors qu'ils voyageaient en car privé sur l'axe
Kaboul-Kandahar (sud), l'un des plus dangereux du pays.



afp/cab

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Allemand toujours en otage

Un journaliste allemand et son guide afghan enlevés dans la nuit dans l'est de l'Afghanistan ont été libérés mercredi, a annoncé le gouverneur de la province de Kunar (est).

Moins chanceux, un otage allemand, dont le corps portant des blessures par balles, avait été retrouvé mort dimanche.

Les talibans affirment l'avoir exécuté, mais Kaboul et Berlin estiment qu'il a pu succomber à une crise cardiaque pendant sa détention avant d'être atteint par des tirs.

Un autre otage allemand et quatre Afghans sont entre les mains de talibans qui affirment les avoir enlevés il y une semaine dans la provine de Wardak (100 km au sud de Kaboul).

Par ailleurs, un journaliste danois et son assistant afghan ont été libérés mercredi dans l'est du pays. Ils avaient été enlevés pendant plusieurs heures par des talibans dans la province de Kunar, frontalière du Pakistan.

Attaques des talibans

Au moins neuf civils ont été tués et 41 blessés dans la nuit de mardi à mercredi par des roquettes tirées par des islamistes présumés dans le nord-ouest du Pakistan, selon la police.

Egalement dans l'oues du pays, un sous-officier français chargé de formation dans l'armée nationale afghane a été tué dans une attaque à la roquette visant le cantonnement d'une compagnie de l'armée nationale afghane dans la province de Wardak.