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Afghanistan: négociations sous haute tension

Le président Hamid Karzai a vivement condamné cette attaque
H.Karzaï a affirmé qu'il n'y aurait plus d'échanges d'otages
Des négociations sous haute tension se poursuivaient jeudi sur le sort de 22 Sud-Coréens détenus depuis une semaine en Afghanistan. La veille, un otage avait été exécuté par les talibans, qui exigent un échange de prisonniers.

Le corps de l'otage sud-coréen a été découvert mercredi criblé
de balles dans la province de Ghazni, à 140 km au sud de Kaboul, a
affirmé la police locale.



Un porte-parole des miliciens islamistes a en outre annoncé qu'un
«nouvel et dernier ultimatum» expirerait vendredi à midi (7h30 GMT,
9h30 heure suisse). «Si nos demandes ne sont pas respectées, nous
allons tuer d'autres otages», a-t-il affirmé.

Exigences pas entendues

«Comme l'administration de Kaboul a ignoré notre exigence et n'a
pas libéré nos prisonniers, les talibans ont abattu un otage de
sexe masculin», a déclaré à l'agence Reuters Qari Mohammad Yousouf,
qui se présente comme un autre porte-parole du mouvement.



Quelques heures plus tôt, les talibans avaient dit perdre patience
et avaient menacé de commencer à tuer leurs otages à partir de
11h30 suisses si le gouvernement de Kaboul ne libérait pas des
détenus islamistes.

Plus d'échange

Le président afghan Hamid Karzaï avait assuré qu'il n'y aurait
jamais plus d'échange de prisonniers après celui ayant permis en
mars la libération du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo.
Une première d'autant plus contestée que les deux guides afghans du
reporter avaient été exécutés.



Si la mort du Sud-coréen était confirmée, il s'agirait du premier
otage étranger exécuté en Afghanistan depuis un ingénieur indien en
avril 2006. Les volontaires de l'Eglise évangéliste Saemmul ont été
enlevés jeudi alors qu'ils voyageaient en car privé sur l'axe
Kaboul-Kandahar (sud), l'un des plus dangereux du pays.



afp/cab

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Allemand toujours en otage

Les talibans détiennent également un ingénieur allemand et quatre de ses collègues afghans, enlevés le 18 juillet dans la province de Wardak (100 km au sud de Kaboul), et pour lesquels ils exigent également un échange de prisonniers.

Ils ont affirmé que cet ingénieur était «très malade».

Un autre Allemand enlevé avec ce groupe avait été retrouvé mort dimanche et une autopsie devait être pratiquée jeudi sur son corps pour en déterminer la cause.

Les talibans ont affirmé l'avoir exécuté mais il pourrait être décédé d'une crise cardiaque avant qu'on lui tire dessus, selon Berlin et Kaboul.

Soldat tué

Par ailleurs, un soldat Britannique a été tué jeudi au cours d'une opération visant à déloger des forces talibanes dans la vallée de Gereshk, dans la province d'Helmand (sud), a annoncé le ministère britannique de la Défense (MoD) dans un communiqué.