Publié

Chine, Inde et Bangladesh sous l'eau

Plus de 18 millions de sinistrés en Asie du Sud
En Inde, plus de quatre millions de personnes fui leur domicile
Les inondations qui ont frappé l'Inde et le Bangladesh ont fait près de cinq millions de sinistrés et une trentaine de morts, selon de nouveaux bilans diffusés lundi par les autorités. En Chine, le bilan est aussi catastrophique.

La météo n'est pas clémente en Europe non plus. En
Grande-Bretagne, les inondations sont toujours problématiques,
tandis qu'aux Canaries, c'est la chaleur qui cause des soucis
(lire ci-contre).

En Asie, de nouvelles pluies sont attendues. En Inde, plus de
quatre millions de personnes ont dû fuir leur domicile, dont trois
millions dans le seul Etat d'Assam (nord-est). Cinq personnes sont
mortes noyées dans la nuit de dimanche à lundi dans cette région,
portant le bilan national à vingt décès depuis la semaine dernière,
selon des chiffres officiels.

Nouvelles pluies attendues

Dans le nord du Bangladesh, 675'000 habitants ont dû trouver
refuge dans des abris temporaires ou sur des reliefs après la
rupture de digues des fleuves Gange et Brahmapoutre. L'agence
officielle bangladaise BSS fait état d'un nouveau bilan à treize
morts.



Dans les deux pays, l'armée a été appelée à l'aide, dépêchant
soldats et équipements afin d'évacuer les personnes isolées et
distribuer nourriture et médicaments. La météo indienne prévoit de
nouvelles pluies torrentielles dans les prochaines 24 heures.
Depuis le début de la mousson indienne, en juin, près de 800
personnes ont perdu la vie sur l'ensemble du pays. Au Bangladesh,
au moins près de 150 personnes ont perdu la vie.

La Chine toujours détrempée

De son côté, la Chine fait face actuellement aux pires
inondations depuis une dizaine d'années, estime la Fédération
internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant
Rouge. L'organisation a lancé lundi un appel en faveur des
victimes.



«Au cours des deux derniers mois», ces inondations «ont touché
plus de 200 millions de personnes - un dixième de la population
chinoise - et fait plus de 500 morts», a indiqué la Croix-Rouge
dans un communiqué.

Cinq millions d'habitants évacués

Près de cinq millions d'habitants ont déjà été évacués, a ajouté
l'institution humanitaire, qui a lancé un appel à l'aide de 5,7
millions d'euros (9,4 millions de francs) afin de porter secours à
400'000 personnes particulièrement vulnérables.



«Des millions d'hectares de terres cultivées ont été submergés et
des centaines de milliers d'habitations ont été endommagées ou
détruites», a rapporté Gu Qinghui, un responsable de la Fédération
internationale pour l'Asie, en s'alarmant de la situation des
paysans. «Il faudra des mois, voire des années, aux communautés les
plus pauvres pour se relever de cette crise», a estimé la
Fédération, qui prévoit de fournir des matériaux de
construction.



agences/hof

Publié

En Grande-Bretagne, lente normalisation

Plus de la moitié des 140'000 foyers privés d'eau courante dans le centre-ouest de l'Angleterre, sinistré par des inondations catastrophiques depuis plus d'une semaine, devraient être réalimentés lundi, selon la société Severn Trent.

Il faudra cependant sans doute attendre une quinzaine de jours avant que cette eau, même bouillie, soit potable. Elle doit pour l'heure être réservée aux sanitaires, à la lessive et aux douches, a prévenu la société.

La météo annonce une semaine plutôt ensoleillée, offrant ainsi un répit à la région affligée par des précipitations intermittentes depuis les pluies diluviennes du 20 juillet.

Incendie aux Canaries

Plus de 1000 personnes ont été évacuées de leurs habitations à Mogan, localité de l'île espagnole de Grande-Canarie touchée par un incendie qui a dévasté plus de 3500 hectares depuis vendredi, a-t-on appris auprès de la municipalité.

Les pompiers avaient réussi à contrôler dimanche soir les différents fronts de ce feu qui affecte une zone de plus de 3500 hectares dans le centre montagneux et boisé de l'île mais un vent violent a ravivé les foyers dans la nuit de dimanche à lundi.

Un garde-forestier, âgé de 37 ans, qui avait été l'un des premiers à donner l'alerte, a reconnu samedi être l'auteur de cet incendie. L'homme a avoué à la garde civile avoir mis le feu parce qu'il souhaitait que son contrat de travail, arrivant à échéance en septembre, soit prolongé.