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Le président libanais émet l'hypothèse d'une intervention extérieure

Le président libanais, Michel Aoun, s’est exprimé sur les explosions de Beyrouth (vidéo)
Le président libanais, Michel Aoun, s’est exprimé sur les explosions de Beyrouth (vidéo) / Forum / 2 min. / le 7 août 2020
Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé vendredi que la terrible explosion au port de Beyrouth était due "soit à la négligence, soit à une intervention extérieure". Il a évoqué l'hypothèse "d'un missile" ou "d'une bombe" et a rejeté l'idée d'une enquête internationale.

"Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un entretien avec des journalistes retransmis à la télévision, trois jours après la catastrophe qui a fait plus de 150 morts.

C'est la première fois qu'un responsable libanais évoque une piste extérieure dans l'affaire de l'explosion. Les autorités ont affirmé jusqu'à présent qu'elle a été provoquée par un incendie dans un énorme dépôt de nitrate d'ammonium.

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Revoir le système politique

Le chef de l'Etat, âgé de 85 ans, a ajouté avoir "personnellement" demandé jeudi au président français Emmanuel Macron qu'il a reçu au palais présidentiel de fournir des images aériennes pour déterminer s'il y avait des avions dans l'espace aérien ou des missiles au moment de l'explosion mardi.

"Si ces images ne sont pas disponibles chez les Français, on demandera à d'autres pays", a ajouté Michel Aoun, violemment critiqué par la population qui dénonce l'incompétence des autorités et la corruption. Outre le nitrate d'ammonium, une substance explosive, le procureur militaire a évoqué la présence de "matériaux hautement inflammables et des mèches lentes".

Le président libanais a par ailleurs jugé nécessaire de revoir un régime politique "paralysé". "Nous sommes confrontés à une révision de notre système basé sur le consensus car il est paralysé et ne permet pas de prendre des décisions qui peuvent être mises en oeuvre rapidement: elles doivent être consensuelles et passer par plusieurs autorités", a estimé le président.

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Refus d'une enquête internationale

Le président libanais, Michel Aoun, a par ailleurs rejeté toute enquête internationale, estimant qu'elle ne ferait que diluer la vérité.

Le chef de l'Etat a tenu ces propos au lendemain de l'appel du président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Beyrouth, à une enquête internationale "transparente".

agences/ther

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