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Le dernier témoin d'Hitler a fêté ses 90 ans

Rochus Misch, garde du corps d'Hitler, photographié ici en 2006
Rochus Misch, garde du corps d'Hitler, photographié ici en 2006
Le garde du corps et téléphoniste d'Adolf Hitler, Rochus Misch, a fêté dimanche ses 90 ans. Dernier témoin vivant de l'entourage du Führer, il entend garder pour lui ses «derniers secrets», a rapporté le «Spiegel Online».

Rochus Misch avait été, alors âgé de 27 ans, l'un des derniers à
avoir quitté le 2 mai 1945 le bunker du Führer enfoui sous terre au
milieu de Berlin en ruines que finissait de conquérir l'Armée
Rouge.



Il continue à se taire sur la question de savoir qui a assassiné
Hermann Fegelein, l'époux de la soeur d'Eva Braun et beau-frère
d'Hitler. Selon lui, le Führer n'a pas donné l'ordre de faire
fusiller Fegelein, contrairement à ce qu'affirme l'historien
allemand Joachim Fest. Il ne l'a que dégradé.



«Högl, le représentant (ndlr: du commandant de la garde
personnelle d'Hiter, Johann) Rattenhuber, a donné l'ordre de
fusiller Fegelein. Je le sais d'un officier du service de sécurité
du Reich dont le collègue a fusillé Fegelein. Je connais son nom
mais je le garde pour moi», a dit Rochus Misch au «Spiegel
Online».



Hermann Fegelein était l'officier de liaison entre Hitler et
Heinrich Himmler, le chef des SS, et avait quitté le bunker sans
autorisation le 27 avril. Il fut fusillé le 29 avril à son domicile
berlinois.



afp/sun

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Rescapé des prisons soviétiques

Fait prisonnier par les Russes, Rochus Misch a passé huit ans dans des camps au Kazakhstan et en Sibérie avant de retourner à Berlin en 1953.

Il a toujours refusé de considérer Hitler comme un meurtrier.

"C'était mon chef, répète-t-il. Avec moi, il était attentionné et gentil. J'ai fait mon travail sans blesser quelqu'un. Je ne regrette rien, cela ne serait pas honnête. J'ai suivi et estime avoir payé avec mes neuf années d'emprisonnement.", déclare-t-il.

L'homme affirme avoir n'avoir jamais été membre du parti nazi (NSDAP).

Un livre, «J'étais garde du corps d'Hitler», a été publié en 2005 par le journaliste Nicolas Bourcier après des entretiens avec Rochus Misch.