Sur le rivage, des centaines de volontaires s'efforçaient de tresser des barrages flottants en chanvre et en tissu afin de circonscrire la nappe de carburant qui s'échappe du navire, échoué sur un récif de Pointe d'Esny, non loin de l'aéroport international de Maurice.
D'autres, couverts de carburant et d'huile, portant masques et gants de caoutchouc, tentaient de ramasser dans des seaux les produits échappés du navire.
Réunion de crise
Environ 1000 des 4000 tonnes de carburant transportées par le Wakashio se sont déjà déversées en mer, a indiqué à la presse Akihiko Ono, vice-président de la Mitsui OSK Lines, qui opérait le navire, appartenant à une autre entreprise japonaise et navigant sous pavillon panaméen.
Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, qui a déclaré un "état d'urgence environnemental", a convoqué pour dimanche une réunion de crise des autorités concernées et remercié la France pour son aide.
La France dispose de bases militaires dans l'île voisine de la Réunion.
Un navire français en route vers l'île Maurice
Un navire de la marine française, Le Champlain, est parti samedi pour Maurice, tandis qu'un avion des forces aériennes devait effectuer deux rotations au-dessus du site du déversement, tous deux équipés d'équipements de lutte antipollution spécialisés et ayant des experts à leur bord.
Le Japon a annoncé de son côté l'envoi d'une équipe de six experts pour travailler aux côtés des secours français et locaux.
Un porte-parole de Mitsui avait indiqué à Tokyo que leurs efforts pour tenter d'évacuer la cargaison par hélicoptère s'étaient heurtés au mauvais temps, qui avait aussi empêché la mise en place d'un système flottant de retenue autour du navire.
afp/ther
Le bateau échoué risque de se briser
Le bateau échoué dans les eaux cristallines de l'île Maurice menaçait dimanche de se briser. Cela fait craindre une catastrophe écologique encore plus grave dans cet espace maritime protégé.
Dimanche soir, la petite nation de l'Océan Indien se préparait au pire. Les équipes d'intervention sont provisoirement parvenues à bloquer la fuite d'hydrocarbures qui se déversaient depuis plusieurs jours de la cale du bateau.
Mais le risque que le vraquier se brise tout simplement en deux était grandissant. "Les fissures se sont creusées. La situation est encore pire", a déclaré à la presse le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth.