Olaf Scholz candidat des sociaux-démocrates à la chancellerie allemande
"Nous nous réjouissons à l'avance d'une campagne électorale formidable et couronnée de succès", a écrit la coprésidente du SPD Saskia Esken sur son compte Twitter. Ancien maire de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, Olaf Scholz, 62 ans, est également vice-chancelier depuis mars 2018 dans le gouvernement de coalition constitué avec les conservateurs d'Angela Merkel, qui bouclera l'an prochain son quatrième et dernier mandat.
Sur son compte Twitter, il s'est réjoui de sa "désignation à l'unanimité" par les instances dirigeantes de son parti. Ce vieux routier de la politique, connu pour son sens du consensus, avait subi un camouflet l'an passé quand les membres du SPD avaient préféré un duo d'inconnus, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, considérés comme plus à gauche, pour diriger le plus vieux parti d'Allemagne.
En crise existentielle
Le parti social-démocrate, plongé dans une crise existentielle depuis plusieurs années, n'était entré qu'à contre-coeur dans le gouvernement d'Angela Merkel en mars 2018. Cette formation plus que centenaire aurait préféré se ressourcer dans l'opposition après une claque reçue aux législatives de 2017, mais, après une crise politique de plusieurs semaines, avait fini par nouer une nouvelle alliance pour éviter au pays des élections anticipées.
Depuis, la popularité du SPD n'a cessé de s'éroder. Les récents sondages le créditent d'environ 15% des intentions de vote. En 2017, il avait obtenu 20,5% des voix, un score déjà historiquement bas.
Les chrétiens-démocrates de la chancelière avec leurs cousins bavarois de l'Union chrétienne sociale sont quant à eux crédités d'entre 36 et 38% des suffrages, les Verts d'un peu moins de 20%.
Plusieurs prétendants conservateurs
Les conservateurs ont plusieurs prétendants à la succession d'Angela Merkel, mais ont prévu d'attendre le prochain congrès à l'automne pour désigner le candidat et nouveau président du parti.
Il s'agit pour les principaux de l'ancien député et avocat d'affaires Friedrich Merz, autrefois évincé par Angela Merkel, du chef du gouvernement de Rhénanie-du-nord-Westphalie Armin Laschet et de celui de Bavière Markus Söder, loué pour sa gestion de la crise du nouveau coronavirus.
afp/jpr