Entre fin 2014 et fin 2019, il y a eu une forte immigration de la main d'œuvre étrangère en Suisse. Sur ces cinq années, le nombre de personnes actives de nationalité étrangère a progressé de plus de 9% dans notre pays: cela représente au total 1'700'000 personnes. Une progression cinq fois plus importante que pour les actifs de nationalité suisse.
En cinq ans, il n'y a pas vraiment eu de changement dans la structure de cette population étrangère active en Suisse. La grande majorité, près de 50%, est titulaire d'une autorisation d'établissement – un livret C. Nombre de ces travailleurs acquièrent la nationalité suisse au fil des ans.
Viennent ensuite les titulaires d'une autorisation de séjour – le livret B. Ils représentent environ 28% des travailleurs étrangers. Quant aux frontaliers, environ 20%, leur part a très légèrement augmenté en cinq ans.
Les travailleurs étrangers sont davantage touchés par le chômage, avec un taux deux fois plus élevé qu'au sein de la population de nationalité suisse – ces chiffres datant d'avant la pandémie.
Le temps partiel et les femmes
Par ailleurs, le temps partiel est beaucoup plus répandu chez les actifs suisses que chez ceux de nationalité étrangère.
Dans notre pays, ce sont les femmes qui recourent le plus au temps partiel: fin 2019, 63,5% des Suissesses avait un pourcentage réduit, contre 46% pour les travailleuses de nationalité étrangère.
Cette photographie du marché du travail nous montre aussi que, en cinq ans, la part de femmes actives a augmenté plus rapidement que chez les hommes. Des femmes qui travaillent plus souvent dans le secteur des services.
Sujet radio: Romain Bardet
Adaptation web: Stéphanie Jaquet